Grippe féline - Définition

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Les nouveaux cas de chats contaminés par le H5N1 préoccupent écologues et éco-épidémiologues

En 2006, d'autres cas ont été confirmés, dont deux en Irak, dont l'un a pu faire l'objet d'une étude approfondie, bien que dans un pays en situation délicate d'après-guerre.

Le 26 juillet 2006, cinq mois après la découverte de deux chats morts en février 2006 à Erbil dans le Nord de l'Irak, des experts militaires de la marine américaine ont publié la confirmation que ces chats étaient bien morts du H5N1. (Source : site Internet du journal "Nature").
L'Irak devient ainsi le 5e pays où des chats ont été officiellement confirmés tués par le virus (après la Thaïlande, l'Autriche, l'Allemagne et l'Indonésie, et avant la Roumanie où le 6 juin 2006, les autorités ont signalé un chat domestique mort à Hurezu (Comté de Brasov) qui avait (la veille) été testé positif au H5N1 par PCR et isolation du virus).

Si l'OMS fin juillet 2006 considérait qu'on n'avait toujours pas d'indice prouvant l'implication d'un chat dans la transmission du H5N1 à l'Homme, dans une lettre écrite début août 2006 à la revue du CDC américain, les trois chercheurs de la NAMRU qui ont étudié le cas d'un des deux chats mort en Irak du H5N1 alertent sur le fait que des données récentes laissent penser que le chat pourrait jouer un rôle dans la diffusion des épidémies.
On savait déjà que les félins, avec les rapaces et les mustélidés comptent parmi les premiers prédateurs carnivores naturels des oiseaux. Et à ce titre, ils ont normalement une fonction sanitaire essentielle en contribuant à réguler les épizooties par l’élimination des oiseaux (et rongeurs ?) malades qu’ils sont réputés consommer préférentiellement.
Or, plusieurs de ces espèces se sont montrées très sensibles au virus H5N1. Si ces petits prédateurs carnivores devaient en mourir nombreux, ils ne joueraient plus leur rôle normal de limitation des épidémies. De plus -au moins le temps de la maladie - ils constitueront un vecteur supplémentaire du virus, et peut-être un réservoir additionnel, ce qui augmente la probabilité de mutation permettant au virus d’infecter facilement d’autres espèces dont l’Homme.
Alors qu'au contraire, si un grand nombre de chats et de prédateurs s'immunisaient rapidement, ils contribueraient à freiner l'épizootie.
On peut supposer probable que le lynx, le chat sauvage (déjà disparu ou menacés dans de nombreuses régions d’Europe) et le chat haret soient également sensible au virus.

  • Remarques :
    • Alors que le H5N1 est devenu endémique dans plusieurs pays de 2003 à 2006, et qu'en 2006, un nouveau variant gagne du terrain, il semble qu'on n'ait pas encore testée en laboratoire la sensibilité au H5N1 du chien, autre commensal de l’homme qui partage souvent son environnement avec le chat. Des cellules de reins de chien ont été utilisées pour facilement cultiver le virus.
      La question se pose pour les mustélidés sauvages (autres prédateurs des oiseaux), car on sait déjà que le furet s’est montré expérimentalement très sensible au virus, ainsi d’ailleurs que des souris qui sont comme d’autres micro-mammifères également des proies du chat et des mustélidés.
      Le rôle potentiel du rat, un autre commensal de l’Homme dont la réputation n’est plus à faire en matière de contribution aux épidémies et maladies est aussi à explorer, car le rongeur fréquente à la fois les égouts, les poulaillers et parfois les porcheries ou nos maisons. Il faudrait aussi étudier la sensibilité des vautours.
    • On sait que les cétacés (dont certains organes sont souvent mangés crus au Japon) sont sensibles à certains virus grippaux. Mais la recherche de ces virus dans leurs cadavres échoués est rare. Aurait-il fallu rechercher d’éventuels virus grippaux chez les dauphins morts échoués en France en quantité anormale début 2006 sur les côtes du Sud-Ouest de la France ?
  • La question du risque pour le chat et le risque de transmission du chat à l’homme préoccupait le public, comme en témoignent les appels téléphoniques en Allemagne (où l'on constate aussi des abandons de chats) ou en Suisse : En 3 jours (du 28 février au 2 mars 2006), plus de 1000 personnes ont posé des questions aux opérateurs-téléphonistes du nº vert de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) et de l'Office vétérinaire fédéral. La plupart des questions portaient sur le risque pour les animaux domestique (chat, chiens, oiseaux), la consommation de volaille, d’œufs et sur les fientes d’oiseaux. Et, avant que les médias ne fassent connaître le cas du chat mort en Allemagne la question était déjà fréquemment posée, par des gens n’ayant a priori pas eu connaissance des études citées ci-dessus.
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