L’intérêt de l’OMS, de la FAO et de l’OIE ainsi que des scientifiques à l’égard du chat et de la grippe a été suscité en février 2004, avec deux chats trouvés morts infectés par le virus H5N1 chez un thaïlandais habitant à proximité d'un élevage touché par la grippe aviaire. (14 chats sur 15 sont morts chez lui après que l’un au moins a eu un contact avec un poulet mort selon l’OMS).
Dans tous les cas documentés, le chat était proche de l'homme et des volailles. Le 20 février 2004, l’OMS citait plusieurs rapports signalant « la contamination par le virus H5N1 de chats domestiques » dans un foyer thaïlandais, en précisant que les investigations en cours (en 2004) ne permettaient pas encore de tirer des conclusions définitives.
Environ 170 chats et près de 200 chiens étaient aussi abrités dans le refuge, dans des enceintes closes mais non loin des oiseaux. En février, trois canards du refuge avaient aussi été testés positifs au H5N1 HP. Aucun éleveur de volailles n'ayant déclaré la maladie dans les environs, les autorités vétérinaires avaient conclu à un « cas isolé » de transmission du virus d'un oiseau sauvage à des volailles. Le refuge a été fermé et ses 170 chats placés en quarantaine à la faculté de médecine vétérinaire de l'université de Vienne, à Nickelsdorf en Basse-Autriche (est) où ils seront tous examinés. Malgré ce cas de contamination, le confinement des chats dans les zones proches de foyers déclarés de grippe aviaire n’est pas envisagée par le ministère de la Santé selon son porte-parole. Peter Wagner, responsable des services vétérinaires de Styrie estime que la contamination des chats aurait pu se faire via la nourriture ou des fientes. L’OIE a rappelé le 1er mars 2006 (http://www.oie.int/fr/press/fr_060301.htm) qu’en 2004 dans un parc zoologique de Bangkok plus de 40 tigres sont morts et beaucoup d'autres malades, après avoir été nourris avec des carcasses entières de poulets « très probablement infectés par le H5N1 ». Les tigres ont pu être infectés en inhalant des virus présents sur les plumes ou la peau ou par l’ingestion de fientes ou de virus présents dans l'intestin, ou en se léchant les babines. « D’autres cas mortels "normaux" de H5N1 ont été rapportés chez des chats domestiques en Asie » ajoute l’OIE et les chats sont « connus pour être susceptibles du virus H5N1 » et que « dans des conditions expérimentales la transmission de chat-à-chat du virus H5N1 a été également démontrée ». L’OIE ne pense pas que le virus a évolué pour être plus transmissible au chat ou à d’autres mammifères, mais que la découverte d’un chat à Rügen traduit simplement un degré de vigilance élevé et un bon système de surveillance en Europe. Comme le centre européen pour le contrôle des maladies (European Centre for Disease Control ESDC), l’OIE recommande toutefois aux propriétaires de chat, de consulter un vétérinaire en cas de symptômes grippaux chez des chats qui ont pu se mouvoir en liberté dans des zones où le virus H5N1 a été détecté.