L'habilitation est la plus haute qualification universitaire qu'une personne puisse recevoir dans certain pays européens. Faisant suite à un doctorat, l'habilitation exige du candidat la rédaction d'une deuxième dissertation, soutenue devant un jury similaire à celui du doctorat. Tandis qu'aux États-Unis, en Grande-Bretagne et dans la plupart d'autres pays, le doctorat est suffisant pour enseigner à l'université (l'habilitation ne sert alors qu'à encadrer des étudiants en thèse), dans d'autres pays seul ce supplément ouvre à l'enseignement académique. On appelle cela Privatdozent en Allemagne par exemple.
Elle existe également en France (Habilitation à diriger des recherches), en Autriche, en Suisse, en Bulgarie, en Pologne, en République Tchèque, en Slovaquie, en Estonie, en Hongrie, et dans les pays de l'ancienne URSS comme l'Arménie, la Moldavie, la Russie, l'Ukraine, etc. Une qualification similaire, nommée Livre-docência, existe également dans les universités de São Paulo, mais ne s'est pas conservée dans les autres régions du Brésil. L'habilitation, développée au XVIIIe siècle, vient du latin habilitare, « rendu capable de ».
Ce terme peut être utilisé pour parler de qualification en elle-même, du processus pour l'obtenir, ou, de façon incorrecte, de la thèse écrite en vue de son obtention (appelée Habilitationsschrift en Allemagne). Une habilitation réussie donne au candidat (dit Habilitand en Allemagne) le titre de venia legendi qui signifie en latin « permission de faire un cours », ou bien celui de ius docendi, donnant un « droit d'enseigner » un sujet universitaire précis valable tout au long de sa carrière. Ce statut est dit Privatdozent ou Privatdozentin (selon que ce soit un homme ou une femme) et on trouve l'abréviation PD ou Priv.-Doz.