Cette maladie est rare : 8 pour 100 000 par an, mais semble plus fréquent dans certains pays (dont le Japon où il peut atteindre près de 20 pour 100 000 par an).
Près de la moitié des cas intéressent le sujet de moins de 55 ans et la cause en est dans 85% du cas une rupture d'anévrisme intracérébrale.
Près de 10% des hémorragies méningées décèdent avant d'avoir pu être prise en charge dans un milieu hospitalier.
L'admission en milieu neurochirurgical, au mieux en neuroréanimation, est indispensable.
Prise en charge en réanimation avec gestion hémodynamique, hydratation adaptée, monitoring de la pression intracrânienne, traitement du vasospasme. La nimodipine, un inhibiteur calcique, peut être employé avec des résultats encourageants pour diminuer le spasme des artères. D'autres traitements comme les anti-endothélines sont en cours d'évaluation. L'état de conscience doit être soigneusement surveillé (score de Glasgow).
Le niveau de la pression artérielle doit être soigneusement contrôlé : pas trop haut de manière à ne pas favoriser un nouveau saignement, mais pas trop bas également pour assurer un débit sanguin correct au niveau du cerveau.
Le but est d'éviter un nouveau saignement. Dans le cas d'un anévrisme, une exclusion de cellui-ci est nécessaire. Le traitement neurochirurgical, qui consiste à cliper le collet de l'anévrisme, était la règle auparavant. À partir des années 1990, une technique de traitement endovasculaire par embolisation hypersélective de l'anévrisme a été développée. Depuis le début des années 2000, elle est devenue le plus souvent le traitement de choix d'un anévrisme cérébral rompu. Un cathéter est monté par voie artérielle rétrograde (c'est-à-dire dans le sens contraire du flux sanguin), en général par ponction de l'artère fémorale, sous contrôle radiologique jusqu'au niveau de l'anévrisme. Ce dernier est alors obstrué par l'injection de spires métalliques appelées coils. Le traitement endovasculaire de l'anévrisme peut être réalisé dans la foulé de l'artériographie cérébrale.
Traitement neurochirurgical, radiochirurgical ou par embolisation cérébrale hypersélective.
Il est systématique et demandé en urgence : il permet de faire le diagnostic en retrouvant des hyperdensités au sein des espaces sous arachnoïdiens (témoignant de la présence de sang frais) de topographie variable selon l'étiologie et la localisation d'une lésion éventuelle (vallée sylvienne, scissure inter-hémisphérique, citernes de la base, sillons de la convexité). Il recherche des complications (hématome cérébral, inondation ventriculaire, hydrocéphalie aiguë). Cette hyperdensité peut s'amoindrir, voir s'escamoter complètement après quelques jours d'évolution.
Surtout avec les scanners multicoupes de dernière génération, permet de rechercher un anévrisme rompu responsable de l'hémorragie méningée. La sensiblité des angioscanners multicoupes dans cette indication est aujourd'hui très bonne, sous réserve d'une lecture experimentée de l'imagerie.
Elle n'est réalisée que lorsque le scanner est normal (ce qui est possible lorsqu'il est réalisé très précocément ou très tardivement, ou que l'hémorragie est minime), et en dehors d'une contre-indication (hématome cérébral, menace d'engagement cérébral). On demandera une analyse biochimique, cytologique, une centrifugation avec analyse du surnageant, bactériologique).
Elle retrouve :
Examen de référence pour le diagnostic étiologique et pour le bilan avant une éventuelle intervention jusque-là, il tend de plus en plus à être remplacé par un scanner ou une IRM. Il permet d'étudier tous les axes artériels cérébraux, carotidiens et vertébrobasilaires, à l'aide d'un cathétérisme artériel sélectif puis par une opacification par un produit de contraste iodé.
L'électrocardiogramme peut montrer des anomalies trompeuses et faire évoquer, à tort, un infarctus du myocarde.