Henry Le Chatelier | |
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Naissance | 8 octobre 1850 Paris (France) |
Décès | 17 septembre 1936 (à 85 ans) Miribel-les-Échelles, Isère (France) |
Nationalité | Français |
Champs | Chimie |
Institution | Collège de France École nationale supérieure des mines de Paris |
Diplômé | École normale supérieure École nationale supérieure des mines de Paris École polytechnique Collège Rollin |
Célèbre pour | Principe de Le Chatelier |
Distinctions | Médaille Davy (1916) |
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Henry Louis Le Chatelier (Paris le 8 octobre 1850, Miribel-les-Échelles le 17 septembre 1936) est un chimiste français. Il est connu entre autres pour le principe des équilibres chimiques dit principe de Le Chatelier.
Henry est né le 8 octobre 1850 à Paris. Il est le fils de Louis Le Chatelier et Louise Durand. Son père était ingénieur polytechnicien. Il joua un grand rôle dans l'industrie française au XIXe siècle. Il participa à la naissance de l'industrie française, notamment de l'industrie de l'aluminium, à l'introduction du procédé Martin-Siemens dans la sidérurgie et à l'essor des transports ferroviaires. Son père a eu une grande influence sur la future carrière de son fils Henry.
Il avait une sœur (Marie) et quatre frères (Louis 1853-1928, Alfred 1855-1929, Georges 1857-1935 et André 1861-1929). Sa mère lui dispensa une éducation très rigoureuse et stricte. Il dira : « Je fus habitué à une discipline très stricte : il fallait se lever à l'heure, préparer en temps utile ses devoirs et ses leçons, manger de tout aux repas, etc. J'ai conservé toute ma vie le respect de l'ordre et de la loi. L'ordre est une des formes les plus parfaites de la civilisation ».
Il effectua sa scolarité au Collège Rollin à Paris. Après seulement une année de mathématiques spéciales, il entra comme son père à l'École polytechnique (X1869). Après une scolarité brillante à Polytechnique (il fut premier de sa promotion), il entra à l'École nationale supérieure des mines de Paris en 1871 (sorti troisième). Il fréquenta le laboratoire de Henri Sainte-Claire Deville, à l'École normale supérieure. À cette époque, il suivit également des études littéraires. Il attribuait une grande valeur aux humanités et défendit à de nombreuses reprises l'importance des études littéraires dans l'éducation.
Comme tous les élèves de l'École Polytechnique, il fut nommé sous-lieutenant le 11 septembre 1870, et participa au siège de Paris.
Il épousa Genièvre Nicolas, amie de la famille et sœur de quatre polytechniciens. Ils auront quatre filles et trois fils.
Malgré sa formation d'ingénieur, et même s'il s'intéressa de près aux problèmes industriels, il préféra suivre une carrière d'enseignant chercheur en chimie plutôt que de suivre une carrière dans l'industrie.
En 1887, il fut chargé du cours de chimie générale au cours préparatoire de l'École nationale supérieure des mines de Paris. Il obtient dans cette école en 1897, la chaire de chimie industrielle qu'il conserve jusqu'à sa retraite.
Il tenta vainement d'obtenir la chaire de chimie à l'École Polytechnique en 1884 et en 1897.
Il fut le successeur de Schützenberger à la chaire de chimie minérale au Collège de France. Puis il succéda à Henri Moissan à la chaire de chimie générale de la Faculté des sciences de Paris jusqu'en 1925 où il fur remplacé par André Job.
Les sujets qu'il traita au Collège de France furent :
Il fut élu à l'Académie des sciences en 1907 après quatre tentatives malheureuses (1884, 1897, 1898 et 1900)