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Vue de l'avion | ||||
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Constructeur | Henschel | |||
Rôle | Avion d'appui | |||
Mise en service | 1942 | |||
Nombre construit | 800 | |||
Motorisation | ||||
Moteur | Gnome et Rhône 14M 04/05 | |||
Nombre | 2 | |||
Puissance unitaire | 690 ch | |||
Dimensions | ||||
Envergure | 14,20 m | |||
Longueur | 9,75 m | |||
Performances | ||||
Vitesse maximale | 408 km/h | |||
Plafond | 9 000 m | |||
Rayon d'action | 880 km | |||
Armement | ||||
Interne | 6 mitrailleuses de 7,92 mm et 2 canons de 20 mm | |||
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Le Henschel Hs 129 est un avion d'appui conçu et réalisé pendant la Seconde Guerre mondiale par Henschel et employé essentiellement sur le front russe par la Luftwaffe. Il est l'un des rares avions de ce conflit dont on dériva et engagea réellement des versions spécialement conçues pour la destruction des chars de combat (les autres sont le Ju 87G et le Hurricane IID). Le Hs 129 était surnommé "Panzerknacker": "tueur de chars" en allemand.
Le Hs 129 était un petit bimoteur léger conçu comme un appareil d'attaque au sol assez comparable au Bre-693 français mais, contrairement à ce dernier, très fortement blindé pour résister à la DCA adverse. Il en résulte un appareil à l'apparence taillée à coup de serpe, avec un nez réduit plongeant dans le but de dégager au maximum la visibilité du pilote vers le sol et un cockpit tellement étriqué du fait de son blindage imposant que certains instruments furent placés directement à l'extérieur de celui-ci. Si sa conception le destinait avant tout à la chasse aux chars, il servit largement dans tout type de mission d'attaque au sol contre tout type de cible (troupes, convois routiers et ferroviaires, concentrations d'artillerie, etc.).
Le Hs 129A possédait des moteurs Argus jugés trop faibles pour être performants. Par conséquent, après quelques exemplaires de série, il fut remplacé par la version B qui utilisa une motorisation plus puissante, d'origine française : deux moteurs Gnome et Rhône 14M 04/05 de 690 ch chacun.
Le Hs 129B fut utilisé au front à partir de 1942. Cet appareil connut trois sous-versions qui subirent une véritable inflation de l'armement embarqué.
En effet, si l'armement de bord des premières versions Hs 129B-1 n'était suffisant que pour percer le blindage de chars légers, cet armement fut largement jugé insuffisant pour lutter efficacement contre les tanks moyens et lourds russes tels que les T-34, KV-1 et autres SU-85, insuffisamment compensés par un armement externe composé de bombes.
La version Hs129B-2 reçut ainsi tout une gamme d'armement externe composés de bombes légères, de pods contenant quatre mitrailleuses de 7,9 mm et de pods contenant un canon MK101 de 30 mm.
Cette version servit de base au Hs 129B-2/Wa intégrant dans son armement de bord un canon BK3,7 de 37 mm. En raison d'une encore plus grande exiguïté du cockpit, le dispositif de visée de ce canon se trouvait placé sur le nez de l'avion, à l'extérieur de l'appareil!
Ce canon de 37 mm restant encore insuffisant à la destruction des chars les plus lourds et requérant un tir de grande précision dans la partie la plus faiblement blindée (bloc moteur) pour être efficace, il fut décidé de créer la version Hs 129B-3/Wa.
Sur cette version, la pièce de 37 mm céda sa place à une pièce de 75 mm (BK7,5) dérivée du canon antichar PaK 40 auxquels peu de chars soviétiques pouvaient résister.
Il n'y eut jamais qu'un nombre limité de Hs 129 disponibles : la production resta modeste (moins de 1000 exemplaires) alors que les pertes étaient élevées du fait de la très grande dangerosité des missions dévolues à ces appareils. De même, les moteurs Gnome et Rhône 14M français, bien que plus puissants que les Argus qu'ils remplacèrent, ne furent jamais assez puissants pour suivre la surenchère d'armement, et donc de poids, de cet appareil qui demeura un appareil plutôt lent et vulnérable ; en outre, cet appareil était également connu pour son manque de fiabilité et sa fragilité.
À partir de la fin 1943, les Hs 129B furent progressivement remplacés en unité par des Focke-Wulf Fw 190 à l'exception des versions B-2/Wa et B-3/Wa qui furent vraisemblablement utilisées jusqu'à la fin du conflit.