Située aux n° 9 et 11 de la rue du pape Clément VI, cette demeure fut d'abord celle de Jacques de Beaumont, chanoine de Saint-Pierre d'Avignon. Il y logea Richelieu de 1618 à 1619. Puis elle passa à Joseph de la Teste, consultateur du Saint-Office, seigneur de Venasque et de Saint-Didier qui l'acheta le 17 septembre 1740.
Il a été construit sur l'emplacement de la Livrée vieille de Viviers et se situe au n° 5 de la rue du Four. Le bâtiment devint ensuite propriété de Collège Saint-Nicolas d'Annecy qui le possédait encore en 1468. Il fut ensuite acheté par la famille Galéans qui firent construire une chapelle en 1559. Ce fut en son Hôtel que François de Galéans occis en duel Thomas de Baroncelli le 16 juin 1606, déclanchant ainsi entre les deux familles une guerre digne des Capulet et des Montaigu.
À la fin du XVIe siècle, l'Hôtel est aggrandi et un prix-fait daté du 30 avril 1681 prouve que ce fut selon les plans de Pierre II Mignard qui signa comme témoin. Il en assura aussi la décoration intérieure. Il a signé P.C.M. (Pierre Chevalier Mignard) sur des plafonds des scènes mythologiques peintes à l'huile sur plâtre dont Bacchus et Ariane, Diane et Endymion et Vénus et son fils Énée.
Ce fut ici qu'à la fin du XVIIIe siècle résida une noble anglaise, la comtesse de Carlisle « mère du roi d'Irlande de ce nom et sœur de l'amiral Biron ». Elle fut l'amie d'Esprit Calvet.
Il se trouve situé au n° 7 de la rue du Roi René. C'est le plus italianisant des Hôtels particuliers d'Avignon. Il a été construit sur l'emplacement de la Livrée de Pampelune. Sa façade, couverte de mascarons, cornes d'abondance, médaillons et guirlandes, s'ouvre par des portes et fenêtres de styles alternés, est couronnée d'une puissante corniche à l'italienne. Cet Hôtel a été commendité par Louis III de Berton (1608-1698), petit neveu du « Brave Crillon ». La façade a été classée monument historique le 26 juin 1915.
Situé aux n° 8 et 10 de la rue du Roi René, l'immeuble primitif sur cet emplacement fut acquis en 1569 puis entièrement restauré. Il parvint en héritage à Paul Fortia de Montréal qui s'engagea à l'achever. Il eut l'heur de rencontrer Nicolas Mignard qui se rendait à Rome via Avignon et lui proposa de décorer sa galerie. Le peintre réalisa alors une série de dix-huit panneaux sur Les aventures de Théogène et Chariclée tirées d'Héliodore. Dans le même temps, le propriétaire fit appel à François de Royers de la Valfrenière qui, le 16 mai 1637 lui remit un prix-fait pour mettre sa façade au goût du jour. L'Hôtel accueillit, lors de la venue à Avignon de Louis XIV, en 1660, le comte et la comtesse de Soissons. Les Fortia le mirent en vente en 1774.
Hôtel de Berton de Crillon |
Il se situe aux n° 4 et 6 de la rue des Trois-Faucons et il est devenu le siège d'Inter Rhône, organisme interprofessionnel des vins de la vallée du Rhône. Sur cet emplacement s'était installé Scipion La Gratia, originaire de Bolsena, qui introduisit à Avignon, l'industrie du cuir doré en 1598. Ses héritiers la vendirent en 1732 à Pierre-Joseph-Robert d'Aquéria de Rochegude, co-seigneur de Saint-Didier et de Venasque. Ce notable fut ensuite premier consul d'Avignon, en 1741 puis viguier en 1742. Il avait fait, entretemps, totalement reconstruire son Hôtel. Si sa porte surmontée d'un mascaron de faune est d'origine, les boiseries du grand salon, dessinées par Thomas Lainée, ne sont plus sur place. Elles ont été acquises, en 1891, par l'Union centrale des arts décoratifs et depuis installées dans le musée des Arts décoratifs de Paris.