Jean Camille Formigé - Définition

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Introduction

Jean Camille Formigé
Jean Camille Formigé
Présentation
Naissance 1845
Le Bouscat, Gironde
Décès 1926 (à 81 ans)
Montfermeil, Seine-Saint-Denis
Nationalité France  France
Activité(s) Architecte en chef des monuments historiques, architecte diocésain
Formation ENSBA, atelier Laisné
Œuvre
Distinctions Académie des beaux-arts (1920)
Entourage familial
Famille Jules Formigé (fils)

Jean Camille Formigé (1845-1926) est un architecte français né au Bouscat (Gironde), auteur de la grande serre du Jardin des serres d'Auteuil (Paris), de deux palais pour l'exposition universelle de Paris de 1889 et de plusieurs monuments du cimetière du Père-Lachaise (Paris) et squares parisiens. Il est membre de l'Académie des beaux-arts en 1920. Il est le père de Jules Formigé, également architecte.

Principales créations

À Paris on lui doit :

  • Le square de la Basilique du Sacré Coeur - Avec l'aide de Léopold Bévière, il établit un grand projet de jardin en pente, aboutissant par des rampes et des emmarchements simplement disposés, d'abord à un grand château d'eau, puis à l'esplanade qui précède la Basilique.
  • Autres squares - Square d'Anvers qu'il dessina, sous l'autorité de l'ingénieur Jean-Charles Alphand ; Square des Epinettes (d'une superficie d'un hectare) ; le square des arènes de Lutèce (rue Monge à Paris)
  • La Galerie des Gobelins qu'il reconstruit - Il avait été sollicité dès 1908. L'inauguration prévue pour l'été 1914 n'a pas lieu, et l'espace d'exposition n'ouvre ses portes qu'en 1922. C'est un bâtiment dans le plus pur style IIIe République où sculptures et dômes ne brillent pas par leur originalité. Le but était bien sûr de créer un écrin pour mettre en valeur les travaux des grandes manufactures françaises ainsi que les collections du Mobilier national.
  • Les Serres d'Auteuil et l'organisation générale des jardins - Edifiées en 1898, ces magnifiques constructions de verre et de métal au ton bleuté s’élèvent avec majesté dans un paysage enchanteur. L’une d’entre elles, l’élégant Pavillon des azalées, bénéficie d’une structure, d’une acoustique, et d’un équipement adaptés aux concerts. On voit à l'extérieur une fontaine ornée du haut-relief en pierre de la Bacchanale de Jules Dalou. Le mur de soutènement des terrasses est orné de 14 mascarons en fonte galvanisée de Auguste Rodin, fondus entre 1895 et 1898 d'après les modèles commandés en 1878 par Davioud pour la fontaine en cascade du Palais du Trocadéro.
  • Au Cimetière du Père-Lachaise : Le crématorium et surtout, le columbarium qui par son aspect extérieur rappelle Saint-Pierre de Rome alors que son fronton professe des valeurs libertaires et franc-maçonnes. Un péristyle enclot un cloître rectangulaire. Il y a deux niveaux de galeries. Vitraux et riches mosaïques décorent l'édifice. Il accueille 26 000 niches. L'ensemble, dont la création commence en 1886, n'est achevé qu'en 1908.
  • Il participa à l'aménagement extérieur du métro de Paris lors de sa construction, en particulier, les dessertes et la décoration de deux viaducs : le viaduc de Passy (Bir-Hakeim), Paris 15° - Pont-viaduc à deux niveaux construit en 1903-1904 par Louis Biette mais dont les travaux de décoration (ornements sculptés en fonte) furent confiés à Jean Camille Formigé et exécutés par Florian Kulikowski. Également la décoration du Viaduc d'Austerlitz.
Le monument à Alphand, avenue Foch à Paris
  • Un monument réalisé avec le sculpteur Aimé-Jules Dalou célèbre la gloire de Jean-Charles Alphand, entre les numéros 17 et 22 de l'avenue Foch.
  • En 1889, il célèbre le triomphe de l’âge du fer, avec les grands palais des Beaux-Arts et des Arts Libéraux dressés pour l'Exposition Universelle. Ceux-ci se caractérisent par leur polychromie présente à travers les céramiques, les peintures des armatures de fer où se déploie le « bleu Formigé».

En dehors de Paris :

  • La villa de la Fondation Foa (consacrée à l'art lyrique) à Évian-les-Bains. Il conçut la villa en s'inspirant de la renaissance italienne (le clocheton est "emprunté" à la Villa Médicis de Rome). Des terrasses et des grandes baies vitrées s'ouvrent sur le lac Léman.
  • Le monument de Sidi Brahim à Oran (Algérie) réalisé par Jules Dalou en 1896. Composé d'un obélisque supportant une statue de la Victoire à son sommet et, au niveau de la petite base, d'une statue de la France. Cet ensemble a été transformé en monument à la gloire d'Abdel-Kader après l'indépendance de l'Algérie : la statue de la France et le cartouche commémoratif ont été retirés et quatre médaillons en bas-reliefs identiques du portrait d'Abdel-Kader ont été disposés sur les quatre faces de l'obélisque au niveau de la petite base en 1969. La statue de la Victoire est restée inchangée. La statue de la France et le cartouche commémoratif ont été intégrés dans un nouveau monument inauguré le 10 Juillet 1966 à Périssac.
  • La Statue de Hoche de Jules Dalou à Quiberon en 1902 dont Formigé disposa un bloc brut de granit pour piédestal.
  • Le monument à Gambetta de Jules Dalou allées de Tourny à Bordeaux, remis à la ville le 25 avril 1904 et inauguré par le président Loubet le 24 avril 1905. Formigé en dessina de piédestal supportant la statue de Gambetta debout, flanqué de deux groupes latéraux: la Sagesse soutenant la Liberté, la Défense nationale. Ce monument a été démonté depuis.
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