Cette représentation de la Grande Jave date du milieu du XVIe siècle dans les mappemondes de l'école de cartographie de Dieppe, en Normandie.
Cela se constate précisément dans la carte marine de Jean Rotz qui date de 1542 et représente la terre de Jave.
Jean Alfonse indique également dans sa cosmographie (1545), une carte de La Grande Jave qui ressemble de façon frappante à celle de Jean Rotz.
La Grande Jave est également représentée dans la mappemonde de Pierre Desceliers, de 1546.
La carte de Nicolas Vallard de 1547 détaille aussi cette nouvelle terre australe.
En 1566, Nicolas Desliens réalise une mappemonde montrant les connaissances de la géographie planétaire en ce milieu du XVIe siècle. La terre australienne est nettement représentée sur la mappemonde inversée de Desliens.
En 1570, Abraham Ortelius réalise une mappemonde montrant les contours septentrionaux de l'Australie sous le nom de Terra Australis. A cette époque l'hypothèse d'un continent austral unique reliant l'Australie et l'Antarctique était de mise.
Cela témoigne qu'au cours de la première partie du XVIe siècle, le continent australien avait été aperçu, et cartographié avec une certaine précision, bien avant sa découverte officielle par le Hollandais Willem Janszoon en 1606, suivi par le Portugais Luis Váez de Torres en service pour l’Espagne en 1607 et les Hollandais Dirk Hartog en 1616, Jan Carstensz en 1623 et Abel Tasman en 1642, soit bien avant l'Anglais James Cook qui ne cartographia à son tour la côte australienne qu'en 1770.
En 1606, les navigateurs hollandais se lancent à leur tour vers l'Océanie. Cette année là, Willem Janszoon à bord du Duyfken et à la tête d'une douzaine de navires, est envoyé à la recherche d'autres terres pour commercer, particulièrement dans la "grande terre de Nouvelle-Guinée et autres terres orientales et méridionales." Il sera le premier Hollandais à poser le pied sur le sol australien. Bientôt, aux Pays-Bas, cette grande terre aux limites encore imprécises, sera nommée Nieuw Hollandt.
Lors d'un voyage en Océanie en 1642, Abel Tasman longe les côtes d'une l'île (la Terre de Diemens) qui portera son nom : la Tasmanie, puis celles de la Nouvelle-Zélande.
En 1644, le cartographe français Melchisedech Thevenot représentera les contours partiels de la "Nova Hollandia", de l'île de Tasmanie (île de Diemens) et de la "Nova Zeelandia".
Vincenzo Coronelli, dans son globe terrestre, réalisé à Venise en 1688, hésitait quant à lui sur l’emplacement de la "Java Mineure" de Marco Polo, notant que, selon l'avis de certains, elle pourrait être identifié à Sumatra, ou à Sumbawa. Le globe terrestre de Coronelli indique par contre la "Niew Hollandt", ou "Nuova Hollandia" ou encore " Nouvelle-Hollande" comme étant les contours exactes de l'Australie. Il écrivit : « Diverses sont les opinions des géographes concernant l'emplacement de la "Giava minore", certains la plaçant sous le tropique du Capricorne, conformément à ce que Marco Polo a écrit dans ses récits ; d'autres estiment qu'elle est l’île de Sumatra que Marco Polo a désignée ainsi, d'autres, y voit l'île de Sumbawa. Avec, de telles variétés d'opinions, cela ne permet pas d’obtenir une conclusion définitive sur la question, laissant le différend indécis ».