Ligne : Esbly - Crécy | |
Réseau | Transilien |
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Année d’ouverture | 11 juillet 1902 |
Dernière extension | / |
Exploitant | SNCF |
Conduite | Conducteur |
Matériel utilisé | BB 17000+RIB 70 |
Points d’arrêt | 5 |
Longueur | 9,9 km |
Distance moyenne entre points d’arrêt | 2 475 m |
Communes desservies | 8 |
Fréquentation | 850 voyageurs par jour |
Lignes connexes | |
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La ligne Esbly - Crécy-la-Chapelle est une ligne ferroviaire de Seine-et-Marne, en Île-de-France, d'une longueur de dix kilomètres. Ouverte en 1902 à voie unique, elle est depuis essentiellement parcourue par un trafic de banlieue en provenance ou à destination de la gare d'Esbly, en correspondance avec les trains de la banlieue parisienne sur la ligne Paris - Strasbourg, actuel Transilien Paris-Est (ligne P nord).
Elle constitue la ligne no 71000 du réseau ferré national.
La ligne Paris - Strasbourg est ouverte le 5 juillet 1849 de Paris à Meaux via Esbly. Les habitants et élus de la vallée du Grand Morin, d'Esbly à Coulommiers, réclament alors la création d'une ligne secondaire afin de les desservir et d'apporter un développement économique à la vallée.
La ligne d'Esbly à Crécy voit le jour après vingt-trois années d'études, d'expropriations et de contestations. Après la défaite de 1870, le Ministère de la Guerre souhaite rendre prioritaire la réalisation de lignes stratégiques pour doubler la ligne Paris - Strasbourg vers les frontières de l'Est. Une loi du 17 juillet 1879 arrête une liste de cinq nouvelles voies ferrées d’intérêt général, dont la ligne Esbly - Coulommiers fait partie. Les militaires veulent que la nouvelle ligne soit directe de Couilly à Meaux, mais les habitants de la vallée réclament par pétition une correspondance à Esbly, faisant valoir que les Briards seraient plus nombreux à se rendre à Paris qu'à Meaux.
En 1882, est enfin présenté et accepté le projet de construction d'une ligne d'Esbly à Coulommiers. En 1893, la déclaration d'utilité publique est prononcée par décret, et les travaux commencent en 1895. La ligne est ouverte le 11 juillet 1902, le lendemain pour les voyageurs. Elle est inaugurée officiellement le 20 juillet, par le député Gaston Menier ainsi que de nombreux élus de la région et des responsables de la Compagnie des chemins de fer de l'Est. La nouvelle ligne compte seize passages à niveau dont sept sont dotés de maisonnettes pour gardes. La gare terminale de Crécy est la première construite en 1902 suivant les nouvelles dispositions architecturales adoptées par la Compagnie de l'Est.
Vers 1942, les Allemands envisagent de faire prolonger la ligne jusqu’à Coulommiers, afin de joindre plus facilement leurs importantes installations de l’aérodrome de Mouroux. Mais le projet est abandonné.
Elle est électrifiée en 25 kV alternatif par fil trolley simple en mai 1980. Du 20 au 23 juin 2002, les communes desservies par la ligne Esbly - Crécy organisent des manifestations pour la célébration de son centenaire.
Pour des raisons de sécurité, la halte des Champs Forts est définitivement condamnée depuis le lundi 29 septembre 2008. En effet, jusqu'à fin septembre 2008, la ligne desservait aussi la gare des Champs-Forts, entre Esbly et Montry-Condé, aux heures scolaires uniquement, afin d'assurer la desserte du collège Louis Braille ; mais à la demande même du collège, cette halte a été supprimée.
Jusqu’en 1914 la ligne est desservie à raison de neuf circulations aller-retour entre 5 h 30 et 20 h 30, avec un temps de trajet compris entre 25 et 35 minutes. En 1935, on relève treize circulations, assurant toutes la correspondance, à Esbly, avec les trains de la grande ligne Paris - Strasbourg.
Au début du XXe siècle, la traction est assurée par des locomotives à vapeur 120 type 200 de l'Est tractant des voitures en bois ainsi que des voitures Bidel à impériale. Durant les années 1930, des locomotives 131 T Est V 613 à V 666 Série 8 ( futures : 1-131 TA 613 à 637 et 647 à 666 ) remplacent les 120. Après la Seconde Guerre mondiale, elles sont remplacées par des 1-131 TB 1 à 50 tractant des voitures prussiennes à trois essieux.
En 1949, les trains à vapeur laissent place à des autorails légers Renault AEK. À la fin des années 1950, des autorails Picasso X 3800 remplacent les AEK vieillissant. Ils assurent la desserte de la ligne jusqu'en 1974 où leur capacité est jugée insuffisante.
Entre 1974 et 1980, une rame réversible Est de quatre voitures, toutes de deuxième classe, est tractée par une locomotive diesel BB 66000 du dépôt de Chalindrey.
À partir du service d'été 1980, le nouveau service électrique est assuré par une rame réversible inox tractée ou poussée par une BB 16500. Des autocars viennent par ailleurs remplacer les trains aux heures creuses. Ainsi les trains ne circulent plus les dimanches et jours fériés, un service d'autocar de remplacement étant assuré.
Le trafic de marchandises est pour l'essentiel constitué de bois et de fruits. La scierie à vapeur de Liary à Montry expédie de 600 à 700 wagons par an ; la halte de Montry reçoit les récoltes de fruits (pommes, poires, cassis, prunes ...) des producteurs de la région, ainsi que de la viande des abattoirs de Couilly. Durant les années 1970, le faible trafic de marchandises résiduel est assuré par un locotracteur Y 7400. La gare de Couilly - Saint-Germain - Quincy, par exemple, réceptionne des eaux et des boissons. La coopérative agricole de Crécy assure toutefois l'essentiel des échanges. Le trafic marchandise se réduit et la voie de débords de la gare de Couilly est finalement déposée. La halle est depuis transformée en garage.