En dématérialisant le livre, en autorisant des recherches en son cœur et en offrant la facilité de produire des hypertextes au sein desquels on navigue à son gré, l’informatique transforme l’accès aux ouvrages de deux façons complémentaires.
Du point de vue du bibliothécaire et du libraire, elle ouvre de nouvelles formes de conservation et de catalogage ; elle autorise le tirage à la demande (comme le proposent aujourd’hui des éditeurs à façon, ), la diffusion par des kiosques en ligne au format pdf et permet l’émergence des terminaux livre électronique, Du point de vue du lecteur, elle rend possible la navigation dans l’arborescence du récit. Ainsi, elle donne le pouvoir de lire l’ouvrage à son gré, (ou plutôt en fonction de ce que l’auteur du logiciel de consultation interactive a prévu que l’on veuille). Cela généralise le cas des livres interactifs comme la collection Livre dont vous êtes le héros chez Folio Junior.
La cyberlittérature recouvre aujourd'hui deux champs complémentaires de recherche :
Le premier concerne le processus d'écriture en lui même. On étudie la possibilité de générer des livres linéaires, des récits de forme classique par ordinateur. L'intérêt est de mieux analyser le processus du romancier. On produit des livres au sens classique du mot qui désigne est un objet fini, un récit que son auteur a terminé avant de le remettre à son éditeur puis par son biais à ses futurs lecteurs.
Le second champ, a contrario, s'intéresse à produire un hypertexte, c'est-à-dire une œuvre élastique, perpétuellement personnalisable et inachevée qui pourra gonfler et dégonfler en fonction des simples désirs d'un lecteur, devenu aussi un peu auteur : ces hypertextes font éclater l’univers clos de l’ouvrage linéaire.
Il s'agit d'outils qui ne sont pas des « automates écrivains », mais qui utilisent la puissance informatique pour aider à la mise en forme cosmétique des ouvrages. On peut les classer en trois groupes :
- Des outils d’assistance bureautique à l’écriture
Il s'agit des logiciels "industriels" d'aide à l'écriture de scenarii, comme FinalDraft ScriptoCinéTV, Hollywood Screenplay ou encore Best ScriptWriting Software. Ils peuvent intégrer du traitement de texte intégrant des automates pour mettre en forme les dialogues dans un scénario, des bases de données sur les personnages, et même des assistants cartographique s'appuyant sur des cartes ou des mappemondes satellites comme Google Earth.
- Des didacticiels pour apprentis écrivains
Il s'agit de didacticiels commerciaux comme les 3 logiciels d'écriture de Vidatech ou des ateliers didactiques d'écriture, comme the literary machine par exemple,
- De quoi produire une adaptation personnalisée de textes déjà écrits
La dernière famille est celle des outils de personnalisation comme ceux que proposent ceux qui commercialisent des livres pré-écrits qui sont juste "personnalisés".
La bibliographie du labart (Universite de Paris VIII) : [3] avec en particulier :