Mécanisme de latence des virus de l'herpès - Définition

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Le cycle de latence-réactivation: trois étapes distinctes 

Phase d’établissement

Cette première étape débute suite à l’entrée du génome viral dans un neurone sensitif et son transport rétrograde vers le ganglion sensitif. L’expression génomique est alors presque stoppée, sauf pour la transcription des gènes associés à la latence, du locus LAT, qui sont abondamment transcrits. Ce locus est sous l’influence de deux promoteurs activés exclusivement une fois au niveau du neurone sensitif : LAP1 (latency-associated promoter 1) et LAP2. LAT, complémentaire à ICP0 (sauf au niveau de la partie faisant la promotion de la réactivation), serait responsable de son inhibition par liaison anti-sens. Bien qu’il ne soit pas essentiel à l’établissement de la latence, il semble augmenter l’efficacité la mise en place de ce mécanisme. En effet, un virus mutant LAT négatif est tout de même capable d’effectuer une réactivation.

Phase de maintenance

Suite à la mise en place de la latence, le HSV est dans un stade où son activité est excessivement limitée. LAT va aider à maintenir l’expression virale à un niveau très bas à l’aide de sRNA1 et sRNA2 et ainsi inhiber l’activité infectieuse. Le virus doit aussi protéger le ganglion infecté contre les divers mécanismes de l’organisme pour être en mesure de survivre. Par exemple, un ganglion trijumeau infecté et en période de latence exprime un niveau élevé d’ARNm codant pour les chemokines CCL3, CCL4 et CCL5 et CXCL10, ainsi que leurs récepteurs respectifs CCR5 et CXCR3. Cette hausse d’expression serait en cause pour expliquer la conservation de cellules T CD4+ et CD8+ chez les sujets aux prises avec une infection latente. Il est donc essentiel que le virus puisse inhiber l’induction de l’apoptose par le système immunitaire. HSV n’est donc pas inactif, mais attend le moment propice pour réactiver l’expression de ses gènes et utiliser le transport rétrograde pour retourner infecter la zone périphérique innervée par le ganglion.

Phase de réactivation

Divers stimulis peuvent entrainer la réactivation de HSV et induire son retour à un cycle lytique. L’exposition aux rayons UV, les menstruations, la fatigue et l’immunosuppression en sont quelques exemples. Le stress va faire augmenter les niveaux de corticostéroïdes, ce qui a pour effet d’induire l’expression de gènes viraux, donc de favoriser la réactivation du virus. Le mécanisme exact menant à la réactivation est inconnu, mais la délétion d’une séquence d’ADN de 348 pb située entre -205 et -554 pb au bout 3’ chez un virus a mené à l’expression normale de LAT, mais sans possibilité de réactivation.

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