La vitamine C a été popularisée par le double prix Nobel Linus Pauling.
Par exemple, le gorille des montagnes (pesant de 120 à 160 kg) ingère quotidiennement entre 2 000 et 4 000 mg d'ascorbates (vitamine C) et parfois bien plus. L'homme occidental moyen ne prenant pas de suppléments en consomme quelques dizaines de milligrammes, et les apports journaliers recommandés de vitamine C sont de 60mg.
À noter que la majorité des mammifères synthétisent leur propre vitamine C dans des quantités variables en fonction des stress subis qui équivaudraient, en tenant compte de la masse corporelle, à 10 000-20 000 mg par jour pour un humain adulte de corpulence moyenne.
La médecine orthomoléculaire se base sur le principe que tous les animaux anthropomorphes, y compris les humains, souffrent d'une erreur génétique les empêchant de synthétiser l'enzyme L-gulonolactone oxydase. Cette enzyme interviendrait dans la dernière étape d'une chaîne de réactions permettant de convertir le glucose en acide ascorbique. Cette mutation génétique serait intervenue il y a environ 25 millions d'années.
Parmi les autres mammifères ne pouvant synthétiser la vitamine C se trouvent les cochons d'Inde et une espèce indienne de chauve-souris frugivore (Pteropus medius).
La médecine orthomoléculaire propose de corriger ce déficit par l'apport de quantités comparables à celles synthétisées par les autres mammifères, à savoir plusieurs grammes par jour (quantité normalisée suivant la masse corporelle). L'extraction d'acide ascorbique dans de telles quantités à partir de sources naturelles serait fort coûteuse. L'adoption d'un mode de nutrition similaire à celle de ces primates ne semble pas compatible avec la civilisation. Les traditions des sociétés actuelles privilégient, à défaut, l'acide ascorbique de synthèse.
La médecine orthomoléculaire établit le bénéfice de doses variables et suffisantes d'acide ascorbique dans de nombreuses situations médicales, particulièrement lors d'infections (les phagocytes utilisent de l'acide ascorbique prélevée dans le sang comme antioxydant pour se protéger alors qu'ils attaquent les intrus à l'aide d'oxydants comme le peroxyde d'hydrogène) ou lors de convalescence suite à des brûlures (l'acide ascorbique est aussi nécessaire à la production de collagène).
La rigueur scientifique exige toutefois des essais cliniques en double-aveugle. La dose nécessaire à l'amélioration peut être très variable. Si quelques dizaines de milligrammes empêchent le scorbut aigu, la guérison d'une infection virale peut demander plusieurs dizaines de grammes par jour.
Pour l'homme, la vitamine C n'étant pas supposée synthétisée, il est avancé que le corps l'alloue en priorité aux tâches les plus importantes.
La dynamique de la vitamine C dans le corps n'est pas totalement élucidée. Longtemps considérée comme un micronutriment, sa consommation à des doses supérieures de plusieurs ordres de grandeur aux autres vitamines et à la quantité minimale prévenant le scorbut aigu peut paraître absurde. Les essais cliniques inconcluants menés avec des doses insuffisantes ont sans doute semé la confusion. On ne peut pas non plus nier que, n'étant pas brevetée et peu profitable, elle ait pu être volontairement négligée par les groupes pharmaceutiques, préférant mettre l'accent sur des thérapies brevetables, plus coûteuses et donc plus rentables.