Membre de corps de bâtiment - Définition

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Introduction

Un corps de bâtiment est composé de sous-parties d’une nature architecturale plus ou moins fonctionnelle que l’on dénomme en architecture les « membres ».

Contexte culturel

Après les conceptions au Moyen Âge européen de l'architecture sacrée, classiquement un corps de bâtiment est composé de sous-parties « membres » qui ne sont pas obligatoirement distingués par l’aspect de leurs matériaux constitutifs hétérogènes.
Ils sont surtout visibles et apparents par la forme prise, qui est utilisée à plusieurs fins utiles et agréables. L' utilité portée par l'objet reste claire pour la plupart des membres : (porte, fontaine, balcon...). Mais de tout temps, l'agrément apporté par l' objet dont la seule fonction est la décoration a pu poser problème, en exemple celui des colonnes jumelées d'origine médiévale dans la Querelle des Anciens et des Modernes du XVIIe siècle.

Ces parties définies lors du projet sont des éléments constituant la modénature et forment donc le style reconnaissable de l'édifice, ce qui peut être primordial.

Les membres sont donc parfois plus esthétiques-philosophiques que fonctionnels dans leur base de conception et participent de la communication instituée entre le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre. Ils retracent l'immatérialité contenue dans le bâtiment (religion, institution, puissance, grandeur). Ils suivent des idées conductrices de constitution abstraites selon une tradition historique et respectent les bases de la mise en évidence au regard (compréhensible à l'époque de réalisation de l'ouvrage) par une mise en détail de chaque élément bâti, donnant la finesse.

Suivant l'objet de la construction de l'édifice, certains de ces membres paraissent obsolètes par leur attachement symbolique, ils ne sont plus (parfois seulement momentanément) utilisés dans l'architecture qui évolue avec la technologie de l'époque.
Mais s'il est clair par exemple que l'architecture qui utilise des structures gonflables et tendues ne peut que difficilement justifier fonctionnellement dans le débat public de l'usage d'éléments d'entablement de maçonnerie en couronnement, il n'en reste pas moins que la plasticité possible des formes donnée par les structures métalliques ou en béton s'accommode aussi de la méthode et du vocabulaire traditionnel architectural en prononçant ou en oubliant ses détails, comme l'on montré en exemple au XIXe siècle la colonne en fonte moulée détaillée d'ornements antiques, puis au XXe siècle le « pilier cylindrique », pile simplifiée d'un élément peu orné entre deux dalles en béton coulé dans les tubes de carton) avec le retour en grâce de la pyramide en métal et verre.
Ceci montre la quasi dissociation de l'expression architecturale comportant des « membres » d'avec l'état de la technique constructive. Depuis la Renaissance, la mise en symboles du monde visible constitue la recherche du Beau (sans chimère) avec un aspect abouti dans la construction d'édifice qui englobeles autres Arts. L'aspect novateur est présent comme autre caractère important. La profondeur de ce qui est proposé dispose de critères d'appréciation (méthode et analyse) jusqu'au XXe siècle, même si les architectures modernes fonctionnalistes ont parfois pour projet de se détourner des articles de la beauté jugée conventionnelle et de re-poser la beauté intrinsèque des matières physiques et intellectuelles constituant l’ouvrage. Toutefois quelques radicalisations dans les démarches architecturales ont eu pour objet d'oublier les « membres trop classiques » et ont systématisé la rupture esthétique avec le patrimoine historique.

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