Avec autant de caractéristiques, Word s’est vu un grand succès, mais aussi quelques critiques…
Que ce soit pour Windows ou pour Macintosh, Word n’a jamais été en mesure de manipuler les ligatures définies sur certaines polices de caractères TrueType à cause des problèmes qui pourraient être rencontrés lors d’éventuelles corrections orthographiques. Ce type de police peut toutefois être inséré manuellement, mais n’est pas reconnu par Word pour ce qu’il représente.
Une autre caractéristique de Word est son incapacité à pouvoir exploiter des espaces réduits lors de la mise en forme du texte en mode justifié notamment, mais aussi les repères de rognage. Diverses solutions de contournement furent alors développées. Le processus de substitution de police de caractère a été mis en place à partir de la version 2002 pour contourner le problème rencontré lorsqu’une certaine police employée dans un document était indisponible sur le système en cours : il n’est pas prévu de pouvoir désactiver ce comportement par défaut.
Dans la version 2004 de Word pour Macintosh, le support de l’écriture complexe était aussi faible que pour la version 97 de Word pour Windows et Word n’a jamais su interpréter la typographie avancée des systèmes Apple gérant parfaitement ces fameuses ligatures et autant de variétés de glyphes.
Quelques utilisateurs ont critiqué le système de numérotation des paragraphes par puces ou par numéros, fortement problématique en particulier lorsqu’il s’agit de reprendre la numérotation à partir d’un nouveau jeu de paragraphes. Toutefois, il s’avère que ce dernier a été considérablement révisé depuis la version 2007 de Word. Il a été aussi rapporté que ce comportement était d’autant plus ennuyeux qu’en comparaison aux autres traitements de texte, par exemple OpenOffice.org, ce système était pauvre en fonctionnalités par rapport aux besoins.
Les problèmes relevés à l’égard des puces et des numéros dans Word comprennent notamment :
En dehors de cela et dans la majeure partie des cas, le système restait tout de même opérationnel et voyait sa vulnérabilité naître à cause des langues des correcteurs orthographiques installés autres que le français et l’anglais…
Tout comme les autres documents de la suite Microsoft Office, les fichiers Word peuvent embarquer des macros et autres programmes incorporés.
Nativement, ce fut la version 6.0 (et par voie de conséquence la version 95) qui bénéficia de ce privilège avec le langage WordBasic :
Word Basic (Word 6.0 pour Windows) | |
![]() | |
Développeur | Microsoft |
---|---|
Environnement | Microsoft Windows |
Type | Outil de génération de macro dans Word |
Licence | propriétaire EULA |
modifier |
Un module Programmation avec Microsoft Word puissant permettant de créer des programmes et des applications dans Word.
Ce mode de programmation sommaire fut remplacé par Visual Basic pour Application (VBA) à partir de la version 97.
Le successeur de WordBasic est également un éditeur de macros que Microsoft a nommé Visual Basic Editor (VBE). C’est l’environnement de développement où la modification et l’enrichissement de macros enregistrées voire celle de programmes en Visual Basic est possible.
Visual Basic Editor (VBA) | |
![]() | |
Développeur | Microsoft |
---|---|
Environnement | Microsoft Windows |
Type | Traitement de texte |
Licence | propriétaire EULA |
modifier |
Avec l’ensemble des composants disponibles dans Visual Basic, de nombreuses possibilités étaient dès lors offertes aux développeurs. La gestion des contrôles ActiveX (composants actifs réutilisables dans vos applications) qui offrent souplesse et puissance par le biais de fonctions avancées comme l’accès aux bases de données, la gestion des fichiers locaux ou en réseau, l’échange de données, etc.
La puissante évolution de la gestion des macros a pu permettre à de nombreuses personnes malveillantes de propager des virus à travers les documents.
La tendance qu’ont les utilisateurs à s’échanger des documents via un courriel, une clé USB, un CD-ROM ou même encore aujourd’hui sur disquette sont les principaux vecteurs de leur propagation.
Le plus prédominant de ces virus a été le ver Melissa, mais un grand nombre d’autres virus ont vu le jour grâce à cette opportunité ouverte des macros. Certains logiciels antivirus peuvent depuis détecter et nettoyer des macrovirus connus. Certains pare-feu peuvent eux aussi empêcher la propagation de virus sous cette forme vers d’autres systèmes.
Ces macrovirus furent le vecteur d’infections visant à affecter uniquement les systèmes Windows et MacOS X, allant jusqu’à l’apparition de CODEC vidéo sous forme de Cheval de Troie en 2007. Ce fut au cours de ces mésaventures que Microsoft mit à disposition des packs correctifs voués à éliminer et lutter contre ces virus.
Un processus d’alerte macro fait alors son apparition dès qu’un document contenant des macros est ouvert. Le procédé est ajustable par palier de degré de sévérité par l’utilisateur lui-même, mais, dans les versions récentes de Word, cette option est définie au plus haut niveau par défaut afin de prévenir les risques et, paradoxalement à cela, ces macrovirus se font de plus en plus rares.
Dans la version 2007 de Word, un utilisateur souhaitant enregistrer un document avec des macros est contraint de choisir le format approprié, à savoir .docm pour un document ou .dotm pour un modèle. Le fait de voir ces extensions permet de savoir que ce document ou ce modèle de document est pourvu de macros embarquées.