Des travaux scientifiques affinés sont nécessaires à plus long terme, pour évaluer ses impacts sur le sol, l'incidence de la fin de vie de la culture (c'est une question importante pour les écobilans), car si la partie aérienne du miscanthus est sensible au glyphosate (désherbant total), le tissus de rhizomes et racines du miscanthus agrocultivé est dense et semble difficile à détruire rapidement ou facilement.
Le recul manque aussi pour mesurer l'impact de cultures industrielles de miscanthus sur la faune et la qualité des sols, ou d'éventuelles séquelles sous forme de carences minérales suite à plusieurs années d'exploitation intensive. La question de la consommation d'eau des clones visant la production industrielle se pose aussi, car ils évapotranspirent beaucoup plus que la plupart des variétés sauvage, alors que des cultures sont envisagées dans les zones à risque de sécheresse estivale, ou là où le maïs pose déjà des problèmes préoccupants en été ou quand l’eau manque.
Enfin des expériences de cultures sur sites et sols pollués (ancien site Metaleurop-Nord, devenu propriété de SITA qui y teste une plantation de miscanthus par exemple) nécessiteront un recul de plusieurs années pour mesurer l'impact de ces cultures en termes de phytoremédiation, phytostabilisation, bioturbation, etc.
Ses promoteurs lui attribuent un faible risque d’invasivité au motif qu'il est stérile (comme de nombreux hybrides). Il peut se reproduire végétativement, ou être reproduit via ses rhizomes, ou par clonage. Ceci reste un risque très faible puisque le rhizome ne s'étend que sur 1m². Des confusions sont souvent faites avec d'autres espèces de miscanthus potentiellement invasives sous certaines conditions pédoclimatiques ; soit par leur système racinaire traçant, soit par leurs graines viables.
Au Royaume-Uni, le groupe Biomass Industrial Crops Ltd (Bical (en)), fondé par des agriculteurs anglais en 1998, récolte en 2006 environ 400 000 t/an au Royaume-Uni. Bical est devenu leader parmi une dizaine de producteurs européen de miscanthus, avec un chiffre d’affaire annoncé de 6 millions d’euros en 2005.
En France, la culture du miscanthus évoquée depuis la fin des années 1980 est passée du stade expérimental (1995-2005) à une production commerciale en 2006-2007 à Bannalec, dans le Finistère, puis à Vosves, en Eure-et-Loir avec des exploitants actionnaires de la Société Bical Biomasse France, devenue NovaBiom en 2009. La première récolte a été de 500 tonnes récoltées sur 40 hectares (soit 12,5 t/ha) en Bretagne, au printemps 2006. Le miscanthus y avait été planté 2 ans plus tôt par Bical UK. Cette production a été achetée en partie par un industriel cimentier, qui teste la valorisation en cimenterie de son pouvoir calorifique inférieur qui est, comme la paille de blé, bien plus élevé que la plaquette de bois (4500 kWh/t, contre 3300 pour la plaquette, à poids égal). En 2010, NovaBiom annonce avoir planté un peu plus de 2000 ha.