Les premières cultures peuvent servir de refuge à quelques espèces animales (chassées ou non), qui ont le temps de nicher sans souffrir de la récolte qui se fait en mars, sur sol sec ou gelé, en phase initiale du nouveau cycle de pousse, mais les cultures peuvent devenir rapidement si dense qu’elles sont peu pénétrables, hormis pour quelques espèces d’oiseaux, et si elles devaient se faire en zones humides, ces cultures se substitueraient à des milieux écologiquement beaucoup plus riches et fonctionnellement importants pour la qualité de l'eau.
Les fongicides et insecticides ne sont pour l’instant pas réputés nécessaires en Europe, les pathogènes du miscanthus n’y étant pas encore présents, mais ceci pourrait n’être que provisoire, la culture intensive et l’homogénéité génétique des plantations pouvant favoriser l’explosion démographique d’éventuels prédateurs (accidentellement importés du pays d’origine, ou d’espèces locales qui se seraient adaptées à ce nouvel hôte).
Des tests ont été faits au Japon et sont faits en 2006-2007 en Île-de-France et dans le Nord de la France notamment.
Dès 1992, deux chercheurs japonais avaient montré que le Miscanthus tolère des sols très pollués par certains métaux, et qu’il accumule mal le cadmium dans ses feuilles (1,75 mg/kg). L’INRA doit en France le tester sur des sols pollués par d’anciens d’épandage sur champs d’eaux usées de l’agglomération parisienne, avec un financement de 750 000 € du conseil régional d’Île-de-France, sur cinq ans (2006 – 2011), où on comparera le miscanthus au seigle, à des taillis à courte rotation (TCR) ou à d’autres cultures non alimentaires, à fin de maintenir une activité agricole sur ce territoire (rapport de la Région de mai 2006).
La productivité du miscanthus est reconnue, mais il reste coûteux à mettre en œuvre, et en concurrence avec d’autres sources renouvelables d’énergie qui développent des fonctions supplémentaires (le boisement), ou n’occupent pas de sols agricoles (éoliennes offshore). D’autres plantes sont candidates, dont des céréales telles que le triticale, intéressant car sa culture est la même que celle du blé tendre d’hiver, et il est aussi très productif et peu exigeant en intrants, tout en nécessitant moins d’eau que le miscanthus. Il est déjà cultivé pour le bétail par certains agriculteurs. = Un projet régional ("Picardie - Espèces Ligno-cellulosiques") a été lancé par l’État français grâce à des financements (axe "Agro-industrie" du pôle de compétitivité IAR, "Industries et agroressources"), à partir de septembre 2006, en Picardie, pour étudier la variabilité génotypique du miscanthus et son intérêt énergétique, et proposer d’éventuelles améliorations génétiques du miscanthus ou bien du blé, de la betterave, ou du colza.