Monastère de Saint Jean de la Peña Monasterio de San Juan de la Peña (es) | ||
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Latitude Longitude | ||
Pays | Espagne | |
Communauté | Aragon | |
Province | Huesca | |
Culte | Catholique romain | |
Type | Monastère | |
Style(s) dominant(s) | Roman | |
Localisation | ||
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Le monastère de Saint Jean de La Peña, ou San Juan de la Peña, situé à quelques kilomètres de la ville de Jaca en Espagne, dans la province de Huesca.
Après une longue montée dans la sauvage sierra de la Peña, à 1200m d’altitude, le monastère apparaît minuscule sous le surplomb du rocher. Le site est spectaculaire.
Symbole du maintien de la foi chrétienne dans les Pyrénées au temps de l'occupation musulmane, ce monastère a été choisi comme panthéon par les rois et les nobles d'Aragon-Navarre.
Il fut fondé en l’an 920 dans ce site très reculé par Galindo II Aznárez, comte d’Aragon sur des lieux anciennement occupés par les ermites qui s'étaient retirés dans ce coin caché des Pyrénées, suite à l’invasion musulmane, aux alentours de l’an 720.
Au XIe siècle, le couvent adopte la réforme clunisienne. Les généreuses donations royales attirent ici de nombreux moines, souvent français.
En raison de son ancienneté et de son emplacement, le plan du monastère ne ressemble en rien au schéma classique. Au XVIIe siècle un autre monastère de style baroque fut construit plus haut. La route entre les deux lieux étant très étroite, et le stationnement impossible devant l'ancien monastère, les voitures sont obligées de stationner à proximité de ce nouveau monastère, où se trouve la billetterie, et où de grands parkings ont été créés. Un service de navettes, comprises dans le prix du billet permet de rejoindre, en circulation alternée, le vieux monastère et d'en remonter.
A l’étage inférieur, en partie souterrain, il fut construit, croit-on, par le comte d’Aragon Sancho Garcés vers 922.
La Salle des Conciles. Appelée aussi, à tort, dortoir, elle est d'une architecture robuste.
L’église basse ou église primitive qui, par la suite, fit office de crypte, est l'une des rares constructions mozarabes subsistant dans la région. Elle est faite de deux nefs accolées, séparées par de grands arcs ; deux niches creusées dans le roc servent d'absides où l'on décèle, de même qu'à l'intérieur, des arcs et des décorations murales.
Le cloître du XIIe siècle. On y accède par une porte mozarabe. Coincé entre le précipice et la falaise qui lui fait une toiture insolite, le cloître n'a plus que deux galeries aux chapiteaux historiés et des fragments mal conservés d'une autre aile. La disposition originale des colonnes alternativement simples, doubles ou quadruples est reproduite en miniature entre le tailloir du chapiteau et les billettes de l'arcade.
Le sculpteur des chapiteaux montre un style très personnel et un symbolisme qui a influencé toute la sculpture locale. La disposition des sujets suit l'ordre chronologique de la création de l'homme aux évangélistes.
Le monastère de San Juan de la Peña fut un point de référence sur le Camino aragones des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
La tradition veut qu’au Moyen Âge, de nombreux pèlerins arrivaient à Saint Jean de la Peña pour admirer sa relique la plus importante, le Saint Calice ou saint Graal, aujourd'hui conservé à Valence.