Monuments historiques de La Rochelle - Définition

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Introduction

Tours médiévales du Vieux-Port de La Rochelle vues depuis la digue du Bout-Blanc. Le toit en forme de flèche est la tour de la Lanterne. Ensuite, la tour de la Chaîne (à gauche) et la tour Saint-Nicolas (à droite), défendent l’entrée emblématique de la ville. Sous la lune, éclairé en bleu, le pont levant du Gabut.

Ville fortifiée, La Rochelle comporte de nombreux monuments de défense, dont les plus connus sont les tours médiévales du Vieux-Port, qui en gardent l’entrée et l’ont rendue mondialement célèbre.

La Rochelle a demandé le classement du Vieux-Port et des tours sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Ces dernières ont accueilli plus de 100 000 visiteurs en 2004.

Vieux-Port

Panoramique du Vieux-Port de La Rochelle depuis la porte d’entrée de la tour Saint-Nicolas

Dès le XIIe siècle, le Vieux-Port de La Rochelle joue un rôle de premier ordre, et reste jusqu’au XVe siècle le plus grand port de la côte atlantique, commerçant principalement du vin et du sel.

Le port doit son important développement principalement à une conjonction de nombreux facteurs favorables, que ce soit au plan économique, géographique, politique ou technique.

Aux XIIe siècle et XIIIe siècle, les routes des Templiers convergent toutes vers La Rochelle, faisant ainsi de la ville leur port sur l’Atlantique.

En 1154, le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri II d'Angleterre fait de La Rochelle une province anglaise qui par sa situation géographique et de son importance voit s’ouvrir à elle les marchés de l’Angleterre et de l’Europe du Nord, très demandeurs des vins français de la région et du sel des marais du littoral.

La ville change de mains à de nombreuses reprises au cours de la Guerre de Cent Ans, jusqu’à ce qu’en 1372, le connétable Bertrand du Guesclin chasse les Anglais de l’Aunis et du Poitou, faisant de La Rochelle une ville définitivement française. Cette fois encore, la situation géographique de la ville, nichée au cœur du Pertuis d’Antioche, est propice à l’activité du port.

Au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, le Vieux-Port a drainé plus de la moitié du trafic colonial vers la Nouvelle-France, ce qui en fait aujourd’hui un lieu de pèlerinage pour de nombreux touristes.

Aujourd’hui, le Vieux-Port est avec ses tours et ses quais une image emblématique de La Rochelle, et il accueille d’ailleurs la plupart des animations de la ville.

Tour de la Chaîne

La tour de la Chaîne

La tour de la Chaîne est, avec la tour Saint-Nicolas et la tour de la Lanterne, l’une des trois tours du front de mer de La Rochelle, et l’une des deux tours emblématiques du Vieux-Port, dont elle constitue la majestueuse porte d’entrée.

Érigée entre 1382 et 1390, quelques années après la tour Saint-Nicolas, elle avait pour fonction de tendre la chaîne, fixée par un anneau dans la tour Saint-Nicolas sur l’autre rive, de manière à interdire l’accès du port en barrant le chenal entre les deux tours.

Cette tour, qui faisait également office de poudrière, a été gravement endommagée en 1651 lors de la Fronde, une explosion l’ayant découronnée, détruisant sa toiture, les mâchicoulis et le chemin de ronde.

En 1824, lors de l’élargissement de l’entrée du port, la petite tour de la chaîne abritant le cabestan qui servait à tendre la chaîne est détruite.

Classée monument historique en 1879, elle a été partiellement restaurée au XIXe siècle et au début du XXe siècle.

Tour Saint-Nicolas

La tour Saint-Nicolas

La tour Saint-Nicolas est l’autre tour emblématique du Vieux-Port.

D’une base légèrement pentagonale, elle est d’une hauteur de trente-six mètres. L’intérieur est composé de trois grandes salles octogonales superposées, dont deux sont voûtées. Le sol est incliné à 2%, signe de l’enfoncement de la tour constaté pendant sa construction. Inclinaison qui sera conservé pour la restauration de la tour, mais dont le sol sera surélevé de 50cm par rapport au sol originel. Chaque niveau de la tour est percé en son centre d’un oculus, ouverture ronde utilisée autrefois pour ravitailler les étages de la tour, se parler ou se défendre.

Trois alvéoles sont situées autour du rez-de-chaussée. Leur fonction n’est pas certaine selon les historiens.

La première tour était sur pilotis, et était isolée sur l’eau. Aucune muraille ne la reliait à la terre ferme.

À la seconde moitié du XIVe siècle fut construite la tour telle qu’on la connaît aujourd’hui.

Sur le flanc de la tour, on peut voir l’amorce d’une arche. L’architecte Lisch, chargé de la restauration des tours à la fin du XIXe siècle en déduisit l’existence d’une arche entre la tour Saint-Nicolas et la petite tour de la chaîne. Mais aucune gravure, ni aucun texte n’en mentionne l’existence. Elle n’a certainement jamais été construite.

Tour de la Lanterne

La tour de la Lanterne

La tour de la Lanterne est la plus grande des trois tours du front de mer de La Rochelle. Elle mesure 55 mètres de haut et est constituée de deux parties. Sa base est un cylindre haut de 25 mètres et de plus de 15 mètres de diamètre. Il est surplombé d’une flèche octogonale dont quatre des huit pans sont percés de fenêtres trilobées de style flamboyant. Chaque nervure est garnie de crochets.

Plusieurs salles superposées composent l’intérieur de la tour. On y trouve de nombreux graffiti, gravés dans la pierre par des marins anglais, espagnols ou hollandais, emprisonnés dans la tour entre les XVIIIe et XIXe siècles siècle

Ouvrage de l’enceinte médiévale construit peut-être sur l’emplacement d’une ancienne tour. Commencé selon Claude Masse en 1445, il ne fut achevé que 23 ans plus tard (1468). À l’origine elle formait l’angle sud-ouest de l’enceinte médiévale et sa tourelle à lanterne servait de phare et d’amer. Elle se situait à cette époque au bord de l’eau.

Conservé lors du rasement des fortifications en 1629, il fut ensuite intégré dans la nouvelle enceinte de 1689. De 1900 à 1914, une restauration sur des projets de Juste Lisch, puis sous la direction d’Albert Ballu, lui redonne son aspect médiéval.

La tour servit souvent de prison et, en 1822, on y enferma 4 sergents du 42e régiment de ligne qui avaient comploté contre Louis XVIII. Ils furent jugés à Paris, condamnés à mort et guillotinés en place de Grève (aujourd’hui place de l'Hôtel-de-Ville). Ils sont passés dans l’Histoire sous le nom des « quatre sergents de La Rochelle » et la tour conserve leur souvenir.

Grosse Horloge

La tour de la Grosse Horloge

La tour de l’horloge, nommée Grosse Horloge, était à l’origine une porte de la ville fortifiée, ouverte dans l’enceinte primitive. Au XIIIe siècle son nom était la porte du Parrot ou Perrot, car elle donnait accès au faubourg de ce nom. La porte était percée de deux baies, la plus large pour les chariots et la plus petite pour les piétons.

En 1478, on la surmonta d’un clocher octogonal, coiffé d’un campanile abritant la cloche de l’horloge.

En 1672, on réunit les deux baies en une seule arcade, afin de faciliter la circulation.

En 1746, la partie supérieure de l’édifice fut démoli pour faire place à la construction actuelle en forme de cartel Louis XV flanqué d’attributs scientifiques et militaires.

Aujourd’hui, elle reste un des principaux points de passage entre les quais et la vieille ville.

La cloche de la Grosse Horloge sonne tous les jours à midi.

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