Un nombre parfait est un nombre naturel n non nul qui est égal à la somme de ses diviseurs stricts, autrement dit, tel que où σ(n) est la somme des diviseurs entiers positifs de n, n non compris.
Le premier nombre parfait est 6, car 1, 2, et 3 sont les diviseurs stricts de 6 et 1 + 2 + 3 = 6.
Dans le Livre IX de ses Éléments, le mathématicien Euclide, au IIIe siècle av. J.-C., a prouvé que si est premier, alors est parfait.
Ainsi :
Par ailleurs, Leonhard Euler, au XVIIIe siècle, a prouvé que tout nombre parfait pair est de la forme proposée par Euclide. La recherche de nombres parfaits pairs est donc liée à celle des nombres premiers de Mersenne (nombres premiers de la forme 2p-1).
Il est établi que tout nombre parfait pair se termine par un 6 ou un 8, mais pas forcément en alternance.
En 2000, Douglas Iannucci a démontré que tous les nombres pairs parfaits sont des nombres de Kaprekar en base deux.
Les nombres parfaits pairs étant de la forme 2n−1(2n − 1), ce sont des nombres triangulaires, et, en tant que tels, la somme des entiers naturels jusqu'à un certain rang, en l'occurrence 2n − 1. De plus, tous les nombres parfaits pairs, excepté le premier, sont la somme des 2(n−1)/2 premiers cubes impairs :
Le reste de la division d'un nombre parfait pair (à l'exception de 6) par 9 vaut 1. Ceci veut dire que le résidu d'un tel nombre vaut 1. Par exemple, le résidu de 8128 vaut 1, puisque 8 + 1 + 2 + 8 = 19, 1 + 9 = 10, et 1 + 0 = 1.
Les 4 premiers nombres parfaits sont connus depuis l'antiquité. Depuis, le total est passé à 46 nombres parfaits seulement (au 7 octobre 2008).
Les douze premiers nombres parfaits sont :
En 2009, les mathématiciens ignorent si des nombres parfaits impairs existent. Différents travaux ont été entrepris mais aucun ne permet d'affirmer ou d'infirmer leur existence. Carl Pomerance a présenté une méthode heuristique qui suggère qu'aucun nombre parfait impair n'existe.
Un nombre parfait impair N doit remplir les conditions suivantes :