Piercing génital féminin - Définition

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Motivations

Les motivations au piercing génital sont nombreuses : outre les aspects esthétiques et érotiques. et l’une d’entre elles est de posséder un secret et de choisir les personnes avec qui partager ce secret, de se savoir différente des autres mais de le cacher. Ce peut être également l'embellissement d'un corps dans lequel on se sent bien et la prise de contrôle de son corps ou un symbole d'indépendance.

Le piercing génital, comme les autres piercings, est une affirmation du contrôle sur son propre corps, mais sa localisation particulière lui apporte une signification supplémentaire : l’affirmation du contrôle sur sa sexualité (avec les problèmes de couple que cela peut apporter).

Le piercing peut être aussi voulu par la femme pour l'amélioration de son couple, la décision est alors prise en accord avec le compagnon et elle a essentiellement pour objectif l'amélioration des relations sexuelles et la recherche d’un plaisir plus intense (preuve d’amour pour le partenaire, promesse de jeux érotiques inédits).

La décision est le plus souvent unilatérale et dans ce cas la crainte de la réaction du partenaire peut être un frein au passage à l'acte. La femme peut décider de faire l'expérience du piercing uniquement pour elle-même, ce peut être une épreuve qu'elle veut subir, un moment important qu'elle souhaite souligner.

Un événement personnel traumatique peut-être surmonté par une modification corporelle, et notamment par le piercing des organes génitaux féminins. Ici les piercings peuvent représenter une sorte de reconquête d’organes psychologiquement détachés, l’expérience traumatique ayant été trop douloureuse pour la sentir encore liée à cette partie de son corps, par exemple après un abus sexuel. La victime d’inceste reprend symboliquement le contrôle de son corps. En revivant une douleur violente à l’occasion d’un rituel initiatique contrôlé, la séance de piercing, où l’ancienne victime s’identifie psychologiquement à l’agresseur, la réintégration des organes détachés par le traumatisme devient possible. Contrairement au caractère indélébile du tatouage, la semi-permanence du piercing favorise la reconstruction d’une histoire personnelle. Lorsque certains épisodes de la vie ont été marqués par un piercing, celui-ci peut être enlevé lorsque l’épisode traumatique est surmonté et que le piercing n’est plus nécessaire. Le piercing peut aussi être considéré comme un acte thérapeutique personnel, la plaie qui résulte du perçage étant suivie d’un long processus de guérison, nécessitant des soins et obligeant la personne à s’occuper durant des semaines, voir des mois, de son propre corps et de prendre soin de sa personne.

Beaucoup plus rarement la décision est subie dans le cadre de certains rapports consentis de domination/soumission (BDSM).

Dans tous les cas, que la décision soit unilatérale, conjointe ou subie, le rôle identitaire constitue un "élément clé" du désir de marquage et le piercing agit comme catalyseur de la construction ou du renforcement identitaire.

Cicatrisation

Le piercing guérit généralement en 3 à 4 mois, mais il peut entraîner des complications au cours de la phase de cicatrisation. Des difficultés ultérieures sont possibles en raison de la longueur relativement importante du canal de piercing, de mouvements constants et de frottements. Toutefois, au cours de la période de cicatrisation, le piercing constitue une plaie et peut augmenter le risque de maladies sexuellement transmissibles. En plus du risque d'infection, le piercing est également enclin au rejet. Dès qu'il est complètement cicatrisé, les bijoux doivent être enlevés avant le rasage des poils pubiens.

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