Élu septième président des Philippines le 30 décembre 1953, Ramon Magsaysay, natif de Zambales, nomme son avion présidentiel, un C-47 réaménagé par la Philippine Air Force, Mt. Pinatubo du nom du point culminant de sa région d'origine.
Le 17 mars 1957, alors qu'il est très populaire à huit mois des élections où il est donné favori à sa propre succession, de retour d'un discours à Cebu et accompagné de plusieurs officiels gouvernementaux et militaires ainsi que de la presse, son avion s'écrase peu après le décollage contre le mont Manunggal, une montagne de l'île de Cebu dans le centre du pays. Le bilan est de 25 victimes et un seul survivant, Néstor Mata, un journaliste philippin. Après des rumeurs de sabotage, notamment en raison de l'implication de Magsaysay en tant que ministre de la Défense lors du précédent gouvernement contre une révolte communiste, les enquêtes concluent à une défaillance mécanique due à une fatigue de la structure de l'avion. Le vice-président Carlos Polistico Garcia assure l'intérim et remporte les élections suivantes. Deux millions de personnes assistent aux funérailles de Ramon Magsaysay le 22 mars 1957.
Suite à une volonté du ministère philippin du tourisme datant de 1994, le Pinatubo est devenu une destination touristique populaire bénéficiant à l'économie de la région. Les visiteurs paient 500 pesos pour bénéficier des services d'un des trente guides ou vingt porteurs et 20 pesos de taxes au profit de la conservation de la nature. Ces devises permettent également de financer des projets communautaires, des services publics et des rénovations de bâtiments religieux mais aussi la construction de centres d'accueil des touristes. Des itinéraires sont tracés vers le volcan à la fin des années 1990 : l'approche s'effectue en une heure en véhicule tout-terrain jusqu'à cinq kilomètres de la caldeira représentant par la suite approximativement trois heures de marche. Une fois l'objectif atteint, la baignade est autorisée dans le lac avec certaines restrictions. En 2000, ces itinéraires sont déjà empruntés en moyenne par 1 200 randonneurs par mois et parfois une centaine par jour durant la saison haute de mars à mai. Environ 80 % viennent de l'agglomération de Manille, les étrangers étant principalement Européens. Le 30 novembre 2001, les autorités ont organisé une procession vers la montagne, similaire au pèlerinage du mont Fuji, afin de commémorer le dixième anniversaire de l'éruption de 1991 et offrir des fleurs et des fruits aux divinités des Aetas. Depuis, tous les ans, une « marche de la paix et de la tranquillité » a lieu. Ces dernières années, un centre de relaxation coréen s'est installé au pied du volcan et des projets de téléphérique aussi bien que de terrain de golf à 18 trous sont à l'étude.
Des prospections géothermiques sont menées en surface entre 1982 et 1986 puis en profondeur entre 1988 et 1990. En effet, des études géologiques en surface, hydrogéochimiques et géoélectriques laissent entrevoir des possibilités de développement dans la géothermie comme nouvelle source de production d'électricité grâce à des aquifères abritant de l'eau à une température de plus de 200 °C, principalement au nord-ouest du volcan, au niveau de systèmes de failles. Des résultats décourageants, en raison de la faible perméabilité des nappes et de l'acidité de leurs eaux, contraignent finalement à l'arrêt des recherches environ un an avant le début de l'éruption. Une des principales leçons tirées du Pinatubo concerne la nécessité de prendre en compte la pertinence pour le développement à long terme de systèmes géothermiques associés à de jeunes volcans. Un des moyens de s'assurer de leur pérennité est de suivre les compositions chimique et isotopique de l'eau et des gaz qui sont un bon indice des remontées de magma dans les systèmes hydrothermiques, mais ce suivi n'est généralement possible qu'après avoir dépensé d'importantes sommes d'argent dans le forage.