Pouria Amirshahi - Définition

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Introduction

Pouria Amirshahi est un homme politique français. Ancien syndicaliste étudiant, il a notamment été président de l'UNEF-ID de 1994 à 1998. Il est aujourd'hui secrétaire national du Parti socialiste à la Coopération, à la Francophonie, à l'Aide au développement et aux Droits de l'Homme.

L'enfance

Pouria Amirshahi est né le 27 mars 1972 à Shemiran en Iran. D’un père architecte et d’une mère politiquement engagée puisqu’elle a été l’une des conseillères de Shapour Bakhtiar. En 1977, la famille se réfugie en France. Amirshahi a cinq ans, il ne retournera plus dans son pays d’origine. Son père, lui, y retourne alors que sa mère s’installe dans une cité HLM de Paris. C’est là qu'Amirshahi passe son enfance. Il obtient la nationalité française dans les années 1990.

La direction de l'UNEF-ID

L’UNEF-ID est alors traversée par de fortes tensions entre les tendances. C’est dans ce contexte que Pouria Amirshahi rompt avec la majorité. Il signe donc le texte d’orientation Indépendance et action dit le « Texte rouge », fondateur de la Tendance indépendance et action. Les auteurs de celui-ci, dont Pouria Amishahi fait partie, reprochent à la direction du syndicat son manque d'indépendance politique. D'autre part, ils souhaitent un recentrage de l'UNEF-ID sur les valeurs syndicales, alors que l'équipe Campinchi propose une simple expertise du monde universitaire. Rapidement, les diverses tendances d'opposition s'unifient dans la Tendance indépendance et démocratie (TID). Au congrès de Paris de 1994, la TID renverse la direction. A 22 ans, Pouria Amirshahi est élu président de l’UNEF-ID. Le changement de direction n’entraîne pas de scission. Mais l’organisation est affaiblie. Pour la renforcer, l’équipe dirigée par Pouria Amirshahi propose d’agir sur trois axes. Il s’agit premièrement, de promouvoir un important travail de terrain destiné à aider les étudiants au quotidien. Deuxièmement, ils revendiquent un véritable statut social pour les étudiants. Ils proposent donc, une nouvelle forme d’aide : l’allocation d'études. Il s’agit, selon eux de prendre en compte la situation réelle de l’étudiant et non simplement, celle de ses parents. Troisièmement, ils réclament une réforme pédagogique dans la perspective d'un accès plus large de toutes les couches sociales à la réussite universitaire.

En quatre années de présidence, Pouria Amirshahi et son équipe, réussissent, en interne, à ressouder l’organisation et en externe, à remporter plusieurs succès. En s’appuyant sur le mouvement de 1995, ils obtiennent une réforme des études qui supprime l'« admissibilité/admission », généralise la compensation et facilite le passage conditionnel. En 1998, le syndicat voit dans le Plan social étudiant une avancée de ses idées notamment parce que le gouvernement propose une allocation d’étude pour les étudiants indépendants. Mais surtout, en 1996, l’UNEF-ID redevient première organisation étudiante représentative.

Toutefois, Pouria Amirshahi ne pas fait l’unanimité au sein du mouvement étudiant. Certains, à sa gauche, ont dénoncé un manque de radicalité lors du mouvement de 1995. Cette contestation a abouti à une scission de l'UNEF-ID de Montpellier III et à la création du Syndicat étudiant unitaire et laïque (SEUL) et en dehors de l'UNEF à la création de SUD Étudiant. A l’intérieur même de l’UNEF-ID, il doit faire face à deux mouvements d’opposition. La Tendance unité et démocratie (ou TUD) qui lui de reproche ne pas aller assez loin dans la contestation et la Tendance pour une alternative syndicale (TPAS) qui milite pour un autre type de syndicalisme moins contestataire et plus cogestionnaire. Mais ces deux courants ne dépassent guère 10 % des voix lors du congrès de Montpellier de 1997 laissant à Pouria Amirshahi et à son équipe une confortable majorité de 79% des suffrages.

Déplorant la division syndicale, il tente dès 1995 un rapprochement avec l'UNEF-SE et propose la construction d’une « maison commune ». Mais son offre reçoit un accueil mitigé. Il faut donc attendre la crise de la MNEF, en 1999 pour que les deux syndicats se rapprocher effectivement.

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