Ce système a été développé par General Dynamics et a reçu comme nom de code RIM-24 Tartar. Il est dérivé de la série du système d’armes T comme Terrier. C'est un SAM-N-7 Terrier HT-3 sans les boosters. Ce missile a été remplacé par le RIM-66 Standard SM1-MR qui utilise le même système quoique légèrement modifié et amélioré.
Il s'agissait d'un missiles d'une portée de 30 km dans ses dernières versions le RIM-24B et C. Il avait une altitude d'interception comprise entre 60 et 65 000 pieds (environ 10 mètres jusqu'à 19 750 mètres).
Chaque engin a une longueur de 4,57 mètre (180 pouces), un diamètre de 34 .3 cm (13,5 pouces) et un poids de 520 kg (1 310 livres). Il est propulsé par un moteur à poudre à double poussée (accélération puis sustentation). Le missile atteignait ainsi la vitesse de Mach 1.8, soit bien plus rapide que la plupart des avions de chasse en service lors de son développement. De plus, étant conçu comme un missile d'interception, il n'était pas nécessaire de le rendre capable de rattraper une cible.
Ces missiles étaient aptes à frapper tous les aéronefs connus, mais également les premiers missiles anti-navires. Ce missile possède un guidage autodirecteur semi-actif, disposant d'une fusée de proximité.
Dès le début des années 1970, ce missile n'était plus compétitif face aux nouvelles menaces anti-navires du bloc soviétique et il devenait urgent d'améliorer les systèmes de défense : on fit appel à la firme Raytheon avec son RIM-66 Standard.
Le système d'arme de ces frégates, fonctionne avec le RIM-66 et ses équipements de détection et de désignation sont plus récent que les systèmes originaux, mais leur fonctionnement reste semblable.
Le système d'arme sur la classe Cassard comprend un radar tridimensionnel 3d DRBJ11 qui assure la détection et la désignation des cibles. Ce radar est multifonctions et multi-cibles et il peut être associé à un autre radar de veille le PBRV26. Ce système couvre un cercle de 366 km de rayon.
Grâce au système de combat intégré au navire les cibles sont définies par ordre de priorités : vitesse, direction... Lorsque l'appareil entre dans le périmètre des 50 kilomètres ( le SM1-MR possède une portée de l'ordre de 50 km alors que le RIM-24 n'atteignait que les 30), la rampe Mk13 lâche son missile, et recharge immédiatement à l'aide d'un barillet vertical contenant 40 missiles (ou 36 suivant les sources). Le système Tartar possède une cadence de tir de un missile toutes les 15 secondes (ou 5 secondes suivant les sources, ceci pouvant venir de la refonte lors de la venu du SM1-MR) et peut suivre deux objectifs simultanément.
Le missile file vers sa cible en étant continuellement guidé sur elle par 1 des 2 radars de poursuite SPG-51C (d'où la contrainte des deux cibles prises en charge simultanément). Il existe cependant deux méthodes supplémentaires de tir :
- Afin de donner davantage de temps au bâtiment équipé, il est possible de tirer les missiles avant que les appareils (ou missiles) hostiles n'entrent dans la zone des 50 km, dans ce cas, on suppose que les cibles se trouveront dans cette zone avant que le missile n'atteigne sa limite de portée.
- Lorsqu'un grand nombre d'ennemis est repéré, il est possible de tirer les missiles SM-1 MR à raison d'un toutes les 5 secondes (ou quinze) dans la direction estimée de l'ennemi grâce à la rampe directionnelle Mk-13. Les SM-1 MR ne sont guidés par le navire sur l'objectif que lorsqu'il se trouve proche de celui-ci. Cela permet avec deux radars de négocier une nouvelle cible toutes les quinze secondes (ou 5) avec trente secondes (ou 10) d'attention par cibles, ainsi, si toutes les cibles se situent dans un espace réduit, les restrictions dues au lancement et au guidage sont moindres. Cette technique possède des inconvénients majeurs : si les cibles se dispersent, il existe une grande probabilité de perte du missile sans qu'il atteigne son objectif et surtout, le temps nécessaire au traitement d'une menace est réduit de manière significative.
Aujourd'hui, ce système montre des faiblesses du fait de l'augmentation de portée des missiles anti-navires : par exemple l'Exocet MM-40 block III possède une portée de 170 km. L'avion porteur peut ainsi tirer sans la moindre gêne.