Organisation | Cornell, NSF |
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Lieu | Arecibo, Porto Rico |
Longueurs d'onde | radio |
Date de construction | 1963 |
Site Web | www.naic.edu |
Caractéristiques physiques | |
Type de télescope | antenne sphérique |
Diamètre | 305 m |
Surface de collecte | ~73,000 m² |
Distance focale | 132.5 m |
Montage | instrument de transits : miroir primaire fixe avec un miroir secondaire (réflecteurs Grégoriens) le long de câbles pour la visée |
Dome | aucun |
Coordonnées géographiques |
Le radiotélescope d’Arecibo est situé à Arecibo sur la côte nord de l’île de Porto Rico. Il est exploité par l’université Cornell avec un accord de coopération avec la National Science Foundation. L’observatoire fonctionne sous le nom National Astronomy and Ionosphere Center (NAIC) même si les deux noms sont officiellement utilisés.
Le radiotélescope est le plus grand télescope simple jamais construit. Il collecte des données radioastronomiques, d'aéronomie terrestre et des données radar planétaires pour les scientifiques mondiaux. L'utilisation du télescope se fait après soumission de proposition à un comité indépendant.
Même s'il a été utilisé pour divers usages, il est utilisé principalement pour l'observation d'objets stellaires.
Le télescope d'Arecibo se distingue par sa grande taille : le diamètre de l'antenne principale est de 305 mètres, construite à l'intérieur de la dépression laissée par un effondrement. L'antenne est la plus grande antenne convergente incurvée du monde, ce qui lui donne la plus grande capacité de collecte d'ondes électromagnétiques. La surface de l'antenne est faite de 38 778 panneaux d'aluminium perforés, chacun mesurant environ 1 m sur 2 m, supportés par un maillage de câbles en acier.
C'est une antenne sphérique (par opposition à antenne parabolique). Cette forme provient de la méthode utilisée pour pointer le télescope. L'antenne est fixe mais le récepteur se positionne en son point focal pour intercepter les signaux réfléchis des différentes directions par la surface sphérique. Le récepteur est situé sur une plateforme de 900 tonnes suspendue à 150 m au-dessus de l'antenne par 18 câbles à partir de trois tours en béton armé, une de 110 m de hauteur et deux autres de 80 m de haut (les sommets des trois tours sont au même niveau). La plateforme possède une voie tournante de 93 m de long, en forme d'arc, sur laquelle sont montés l'antenne de réception, les réflecteurs secondaires et tertiaires. Cela permet au télescope d'observer n'importe quelle région du ciel dans un cône de 40 degrés autour du zénith local (entre -1 et 38 degrés de déclinaison). La localisation de Porto Rico près de l'équateur permet à Arecibo d'observer toutes les planètes du système solaire pendant environ la moitié de leur orbite.
Le télescope d'Arecibo a fait plusieurs découvertes importantes.
Le 7 avril 1964, peu après son inauguration, l'équipe de Gordon H. Pettengill l'a utilisé pour déterminer que la période de rotation de la planète Mercure n'était pas de 88 jours, comme ce qui était pensé, mais de seulement 59 jours.
En août 1989, l'observatoire a fait une image d'un astéroïde pour la première fois dans l'histoire : l'astéroïde (4769) Castalia.
L'année suivante, l'astronome polonais Aleksander Wolszczan a fait la découverte du pulsar PSR B1257+12, qui l'amènera plus tard à découvrir ses deux planètes en orbite. Elles furent les premières planètes extrasolaires jamais découvertes.