Rat musqué - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Alimentation

C'est un herbivore, mais si son régime alimentaire est essentiellement composé de végétaux, il le complète en hiver par quelques animaux aquatiques. Il est notamment capable d'ouvrir les coquillages (anodontes, moules zébrées qu'il casse toujours de la même manière). À l'occasion il peut également se nourrir de poissons laissés sur la rive par des pêcheurs.

Espèce invasive

Cette espèce invasive a colonisé les cours d'eau du nord de la France et de la Belgique dans les années 1960 à partir d'animaux introduits ou échappés d'élevages, ou relachés par des éleveurs alors que le cours de la fourrure chutait.

Il fait partie des espèces invasives en Europe, classé nuisible et faisant l'objet d'une lutte intensive dans les zones agricoles situées entre les Pays-Bas et la région parisienne.

Reproduction

Dès la maturité sexuelle, acquise dès l'âge d'un an, le mâle et la femelle produisent – du printemps au début de l'été, via des glandes sexuelles – une substance à l'odeur musquée qui signifie qu'ils sont prêts à s'accoupler.
La gestation est brève (environ 30 jours), ce qui explique la prolificité de l'espèce : 2 à 3 portées par an sont possibles, avec 6 à 7 petits par portée, allaités de 21 à 28 jours. Le mâle s'occupe des petits avec la femelle, dans le terrier avant leur émancipation.
À l’automne, les jeunes sont autonomes et quittent leurs parents pour chercher un nouveau territoire.

Impacts

Il cause des dégâts physiques aux digues et aux berges qu'il sape avec ses terriers.
Il a aussi un impact significatif sur les roselières (mesuré par l'ONCFS en France en comparant des zones de roselières protégées par des grillages (exclos) avec des zones non protégées).


Capable de mobiliser environ 1 m3 de terre par an, le rat musqué y dégrade en effet les berges raides des fossés et des cours d'eau qui drainent les zones cultivées. Il déchausse les saules plantés au bord des mares et cours d'eau. Il est très difficile de le chasser et plus encore de l'éradiquer, car il se reproduit rapidement et il bénéficie dans ces régions d'une quasi-absence de prédateurs et d'une nourriture facile et très énergétique partout où les champs avoisinent les cours d'eau, ce qui est devenu très fréquent depuis que les remembrements dans les années 60 à 80 ont mis en culture des milliers de prairies alluviales et de bas-pays (céréales, maïs et pommes de terre ainsi que les betteraves sont appréciés de l'Ondatra).
Dans cette région, l'USAN (Union des syndicats d'assainissement du Nord) coordonne la lutte contre le rat musqué sur son territoire et en lien avec ses homologues belges (flamands et wallons) depuis avril 1968.

Il peut véhiculer la leptospirose, l’hantavirose (et la maladie de Lyme dans les régions où les tiques sont nombreuses) et probablement d'autres maladies.

En France par exemple, le rat musqué est pour cette raison inscrit sur la Liste des animaux susceptibles d'êtres classés nuisibles. Il fait l'objet d'une lutte organisée dans les Flandres belges et françaises, régions où il a trouvé un habitat idéal (nombreux cours d'eau et watringues aux berges raides où il se cache facilement et source abondante de nourriture d'origine agricole).

Page générée en 0.093 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise