Refoulons - Définition

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Introduction

Ligne du « Refoulons »
Ligne d'Enghien-les-Bains à Montmorency
La gare de Montmorency en 1951
Pays France France
Villes desservies Enghien, Soisy,
Montmorency
Historique
Mise en service 1866
Fermeture 1954
Concessionnaire Cie Enghien - Montmorency
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 953 000
Longueur 3 km
Écartement Voie normale
Électrification Non électrifiée
Pente ou rampe maximale 46,3 ‰
Nombre de voies Anciennement à voie unique
Trafic
Trafic Voyageurs banlieue
Schéma de ligne
Schéma de la ligne
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Enghien-les-B. Ligne de Pontoise
BSicon exHST.svg Pointe-Raquet
BSicon exHST.svg Soisy
BSicon exKBHFe.svg Montmorency
La gare de Montmorency au début des années 1900.
La gare de Montmorency vers 1910.
La gare de Soisy en 1915.

Le Refoulons est une ligne de chemin de fer disparue à voie normale, située dans le Val-d'Oise. Elle reliait la gare d'Enghien-les-Bains à Montmorency entre 1866 et 1954.

La ligne d'Enghien-les-Bains à Montmorency constituait la ligne no 953000 du réseau ferré national.

Histoire

Une ligne de chemin de fer à voie normale sur un parcours escarpé est créée en 1866 pour relier Enghien-les-Bains à Montmorency (Val-d'Oise).

La ligne à voie unique d'environ 3 km était une des plus pentues de France sans crémaillère (rampe maximale de 46,3 ‰) et comportait trois gares et une halte :

  • la gare d'Enghien-les-Bains (embranchement sur la ligne Paris-Nord - Pontoise) ;
  • la halte de la Pointe-Raquet (1895), quartier est de Soisy limitrophe d'Enghien ;
  • la gare de Soisy (1871) ;
  • la gare terminale (en impasse) de Montmorency.

Le train composé de voitures poussées à la montée par une locomotive à vapeur est surnommé le « Refoulons ». La dernière liaison a eu lieu le 30 juin 1954.

Pourquoi « Refoulons » ? Le jour de l'inauguration, de nombreuses personnes s'étonnent de la composition du convoi, une locomotive placée à l'arrière du train et non à l'avant comme de coutume. Les mécaniciens expliquent : vu la pente à gravir, la machine est située à l'arrière par sécurité. Si les freins ou l'arrimage des voitures venaient à lâcher, la locomotive les refoulerait systématiquement. Dans le jargon, on dit que le train va « à refoulons ». À refoulons ? Le nom du petit train était trouvé.

Trafic de la ligne

Le trafic voyageurs constitue l'essentiel de l'activité de la ligne, destinée avant tout à desservir Montmorency et développer son activité principale de l'époque : la villégiature.

  • La gare de Montmorency représente l'essentiel du nombre de voyageurs : 230 000 en 1866, 228 519 en 1867, 285 181 en 1888 et 333 279 en 1919 ;
  • la station de Soisy comptabilise 18 890 voyageurs en 1878 (7,31 % du trafic) et 38 677 en 1919 (9,53 % au maximum de fréquentation de la ligne) ;
  • la halte de la Pointe-Raquet ne représente qu'une part assez marginale du trafic voyageurs : de 3 680 en 1896 (1,32 % du total) à 33.580 en 1919 (8,28 %).

Le record absolu de fréquentation s'établira à la fin de la première guerre mondiale en 1919 : 405 536 voyageurs (dernier chiffre fiable connu).

Le trafic marchandise ne représente qu'une activité d'appoint et qui ne fera globalement que diminuer durant les 88 années d'existence de la ligne.

L'élément le plus visible est le seul embranchement particulier existant sur la ligne, desservant la carrière des Basserons (ou du « Trou-au-Loup ») à la limite de Montmorency et Soisy. Le tonnage transporté varie autour d'environ 20 000 tonnes/an. La plâtrière cessa ses activités dans les années 1930.

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