La fin des années 1990 a donc été une période de grand changement pour le réseau. En effet, en 1997, le programme Socrates s’ouvre aux pays en pré-adhésion à l’Union européenne, à savoir les PECO (y compris la Bulgarie et la Roumanie) ainsi que Malte et Chypre. Jusqu’alors, l’élargissement de l’Union Européenne avait entraîné un élargissement automatique et en direct du réseau Eurydice : la Grèce en 1981, le Portugal et l’Espagne en 1986, puis la Finlande, l’Autriche et la Suède en 1994 auxquels se sont rajoutés l’Islande et la Norvège cette même année et le Liechtenstein en 1995 dans le cadre de l’accord sur l’Espace Économique Européen. Mais, dès 1996, de nouveaux pays se joignent au réseau Eurydice et apprennent à coopérer à une échelle internationale dans le domaine de l’éducation. La Hongrie, la République Tchèque, la Roumanie, la Bulgarie, la Pologne et la Slovaquie intègrent le réseau dès cette année-là, la Lettonie, l’Estonie, la Lituanie et la Slovénie se joignant à eux l’année suivante. Malte intègrera le programme au début des années 2000, suivi par Chypre, puis la Turquie depuis le début de l’année 2004. Cet élargissement à l'est et au sud de l'Europe s'est fait dès 1996 afin de préparer l'accession de ces pays au programme Socrates et de leur montrer comment s'organise une coopération étroite entre des États au niveau des politiques publiques.
Cette intégration s'est faite avec grand succès pour l'ensemble du réseau. Malgré la sensible augmentation sur le plan quantitatif d'informations à traiter, analyser et diffuser, les technologies modernes de communication ont grandement facilité, voire amélioré, le fonctionnement interne du réseau et ont permis également une valorisation et une plus large diffusion des résultats. Le site Internet d'Eurydice, qui existe depuis 1997, y a largement contribué.
Aujourd'hui, le réseau Eurydice constitue donc un gigantesque réservoir de précieuses informations pour les décideurs politiques en matière d’éducation, tant au niveau national que communautaire.
Eurydice est avant toute chose un réseau d'unités nationales chapeauté par l'unité européenne localisée à Bruxelles. Le réseau couvre 31 pays européens, participant tous au programme Socrates. Néanmoins, certains d’entre eux ne sont pas représentés pas une unité nationale mais deux, voire trois afin de rendre compte de la diversité du pays : c’est le cas du Royaume-Uni qui compte deux unités (le Pays de Galle, l’Irlande du Nord et l’Angleterre d’un côté, l’Écosse de l’autre) et de la Belgique qui en comportent 3 (francophone, germanophone et flamande).