SUD Étudiant est un syndicat étudiant français fondé en 1996, membre de l'union syndicale Solidaires, se revendiquant du syndicalisme de lutte et de transformation sociale parfois classé à l'extrême-gauche. Il revendique des principes d'autogestion, d’anticapitalisme, d'antifascisme, s'oppose à toutes les formes de discriminations (racisme, sexisme, homophobie...) et d'inégalités. Il n'a jamais obtenu de siège dans les instances étudiantes nationales et n'est donc pas une organisation étudiante représentative, même si en 2008, il est passé à cinq voix d'avoir un élu au CNESER.
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Contexte général | |
Champs d’action | défense des intérêts matériels et moraux des étudiants |
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Zone d’influence | Enseignement supérieur - France |
Fiche d’identité | |
Forme juridique | Loi de 1901 |
Fondation | 1996 (1999 pour la fédération) |
Structure | Fédération |
Siège central | 25-27 rue des Envierges 75020 Paris |
Origine | mouvement social de novembre-décembre 1995 |
Méthode | Syndicalisme de lutte |
Financement | cotisations des syndicats membres |
Membres | |
Présomption de représentativité | non représentatif |
Slogan | Pour une université laïque, publique, gratuite, démocratique et ouverte à tous. |
Site Internet | www.sud-etudiant.org |
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Les premiers syndicats SUD Étudiant furent créés en 1996 (suite au mouvement social de novembre-décembre 1995), dans l'esprit du syndicalisme de lutte.
Ils furent crées principalement à partir de membres des coordinations étudiantes de 1995 mais aussi de militants dissidents de l'UNEF-SE, de militants d'Alternative libertaire et de militants de la LCR(sans que jamais les quelques membres de ces deux organisations soient là comme membre de ces structures).
Le premier syndicat SUD Étudiant est celui qui s'est monté sur l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne puis sur Sciences Po et Rennes.
Les samedi 6 et dimanche 7 mars 1999 à Paris, ils s'organisent en fédération nationale et rejoignent l'Union syndicale Solidaires.
En 2006 et 2008, l'organisation est très active dans les mouvements contre la loi pour l'égalité des chances et contre la loi relative aux libertés et responsabilités des universités, deux lois auxquelles SUD Étudiant s'oppose fortement.
Lors du vote de la loi LRU en 2007, SUD Étudiant a été très actif dans le mouvement de contestation. Le syndicat, avec d'autres organisations politiques et syndicales et beaucoup de personnes non membres d'une organisation a ainsi organisé la mobilisation et souvent le blocage de nombreuses universités en participant fortement aux coordinations étudiantes au début du mouvement. Les organisations se sont réunies au sein du collectif national « Collectif Contre l’Autonomie des Universités ». Certains observateurs, notamment du GERME, estiment que SUD étudiant est à l'origine du mouvement anti-LRU.
Il s'est, en accord avec les coordinations nationales, opposé aux votes à bulletins secrets qu'ont tenté d'organiser quelques directions d'universités. SUD Étudiant a invoqué la nécessité absolue de non-ingérence des directions d'université dans les AG. Marc Gontard, président de l'université Rennes II, a accusé le syndicat et d'autres organisations de manipulations lors des assemblées générales. Il accuse également des militants du syndicat d'avoir incité des étudiants à user de violences à l'endroit des non-grévistes. Malgré l'échec du mouvement, le syndicat fut parmi les derniers à maintenir les actions contre la loi LRU, conformément aux décisions et dans le cadre des assemblées générales dont la légitimité fut parfois controversée par des opposants au mouvement. SUD Étudiant reconnaissait la souveraineté des assemblées générales, ce qui ne fut pas le cas de toutes les organisations étudiantes.