Shell to Sea - Définition

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Critiques

Il existe des rumeurs comme quoi des factions de l'IRA ou du Sinn Féin exercent un contrôle sur le mouvement Shell to Sea. Le garde des sceaux Michael McDowell et plusieurs organes de presse nationaux ont notamment relayé ces allégations.

Des militants ont été caricaturés dans la presse tabloïde comme une bande de hippies fanatiques, d'écoguerriers ou de ploucs « sous-intellectuels ». Des Gardaí ont aussi accusé des membres de Shell to Sea d'intimidation. Le président de la chambre de commerce de Belmullet a expliqué que ce qui était qualifié d'intimidation était en réalité le boycott de commerces pro-Shell par les membres de Shell to Sea. « Ça n'a jamais été plus grave que ça, mais c'est déjà très grave » a-t-il déclaré.

La juge Mary Devins, qui a condamné des membres du mouvement, a dit en 2007 avoir reçu des lettres d'injures, certaines signées, d'autres anonymes.

Griefs et revendications du collectif

  • Le gaz brut sera canalisé à haute pression dans un gazoduc enterré à 50 cm de la surface qui traversera plusieurs zones protégées et passera à proximité de nombreuses maisons d'habitations. Le collectif Shell to Sea exprime des inquiétudes que les distances de sécurités ne sont pas respectées. Ils se basent sur un rapport de la société anglaise Advantica pour le ministère irlandais de la communication et des ressources naturelles et marines, qui calcule que dans le cas d'une rupture d'un gazoduc d'une pression de 345 bar, une personne située à moins de 315,2 m serait en danger de mort et une habitation située à moins de 217,1 m serait en danger d'incendie.
  • Le gazoduc et la raffinerie sont en cours de construction sur un sol tourbeux imbibé d'eau à 90% d'une profondeur de 4,5 à 6 m qui repose sur une sous-couche de dóib, une substance compacte semblable aux sables mouvants dont les caractéristiques ne sont pas encore clairement déterminées. Le 19 septembre 2003, 44 glissements de terrain simultanés déplacent 200 000 m³ de boue, de tourbe, de graviers en emportant des ponts, des murs de béton, un cimetière et plusieurs habitations et fait plusieurs victimes animales sur les flancs des montagnes de Glengad, Barnacuille et Cornhill. Le glissement de terrain a eu lieu sur l'itinéraire originel du gazoduc. D'autre part, la nature exceptionnellement acide du sol a suscité des inquiétudes quant aux problèmes de corrosion des canalisations sur le long terme.
  • La raffinerie de Ballinaboy se trouve dans le bassin versant de Carrowmore Lake, qui est la réserve locale d'eau potable. D'après Shell to Sea, situer une raffinerie dans un bassin hydrographique est du jamais vu dans un pays occidental. D'après le conseil général du comté, les taux d'aluminium dans l'eau excèdent les normes de sécurité fixé par l'OMS. D'après l'ONG An Taisce, si le projet voit le jour, le lac deviendrait non potable. Kevin Moore, membre d'An Bord Pleanála, le bureau irlandais qui dispense les permis de construire, a écrit dans son rapport de 2002 que « Dans l'optique d'une planification stratégique, c'est un mauvais site ; dans l'optique d'une politique gouvernementale qui s'efforce de favoriser un développement régional équilibré, c'est un mauvais site ; dans l'optique de minimiser notre impact environnemental, c'est un mauvais site ; par conséquent, dans une optique de développement durable, c'est un mauvais site ». Le groupe de pression Pobal Chill Chomáin (« les gens de Kilcommon ») préconise que le site de la raffinerie soit transféré à Glinsk, une grande zone inhabitée située à quelques kilomètres du site actuel. Cette proposition a été soutenu par le président du parti travailliste Michael D. Higgins, par le Teachta Dála local du parti Fine Gael Michael Ring et par l'évêque de Killala John Fleming mais a été rejeté par Shell et par le gouvernement. Shell to Sea milite pour un traitement du gaz en mer avant qu'il soit transporté dans des zones résidentielles, car c'est d'après eux la « pratique classique dans le monde entier ». Shell a rejeté cette proposition, arguant qu'elle était trop chère à mettre en pratique.
  • Les critiques de Shell to Sea portent aussi et surtout sur le « paquet cadeau » que le gouvernement aurait préparé pour les compagnies pétrolières. Alors que la totalité des gisements d'hydrocarbures sont situés en territoire irlandais, les compagnies pétrolières ne doivent payer aucune royalty au gouvernement, bénéficient d'un taux d'imposition de 25 % (alors que la moyenne mondiale est de 68 %) payable seulement après la fin de l'exploitation du gisement dans plusieurs décennies, et après en avoir déduit leurs frais de productions. Shell peut en outre vendre le gaz et le pétrole aux mêmes prix du marché soit à l'Irlande soit à l'étranger comme il l'entend. Mike Cunningham, ancien directeur de Statoil, a déclaré qu' « aucun pays au monde ne donne des conditions aussi favorables aux compagnies pétrolières que l'Irlande ». Ces dispositions ont été institué par une législation de Ray Burke, ancien ministre des communications et de l'énergie du gouvernement du Fianna Fáil. Shell to Sea a souligné la probabilité de corruption et de pots de vin pour l'obtention de conditions aussi favorables.
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