La daurade royale a la particularité d'être hermaphrodite protandrique, c'est-à-dire qu'elle naît mâle avant de devenir femelle aux alentours de la troisième année. Elle mesure déjà une vingtaine de centimètres deux ans seulement après l'éclosion.
La daurade royale est un poisson côtier (fonds de moins de 150 m) de Méditerranée, Mer du Nord, Manche et d'Atlantique, de la Scandinavie au Sénégal.
En Méditerranée, elle se rapproche un peu plus des côtes durant la saison chaude et effectue des va-et-vient fréquents entre la mer et les étangs côtiers par l'intermédiaire des graus. C'est un poisson sensible aux changements de salinité et de température intervenant dans ces étangs.
Elle affectionne les fonds sableux, et plus encore les fonds mixtes comprenant roches éparses et coursives de sable, ainsi que les bordures de secteurs rocheux. On la trouve aussi dans les ports et aux abords des digues.
La daurade se nourrit principalement de crustacés et de mollusques, dont elle broie les coquilles grâce à ses puissantes molaires. Cette capacité lui a valu le surnom de « gueule pavée ». Pouvant broyer huîtres et moules, elle occasionne chaque année des dégâts chez les conchyliculteurs.
Chrysophrys aurata Cuv. est un synonyme de Sparus aurata L. Ce premier nom scientifique comporte deux fois la référence au doré puisque en grec, « chrysophrys » signifie littéralement « sourcil d'or », par référence à la tache jaune brillante située au-dessus de l'œil et « aurata » signifie « doré » en latin.