La spectroscopie sur plasma induit par laser ou LIBS (pour Laser-induced plasma spectroscopy) est une méthode analytique physique utilisée pour analyser quantitativement (dosage) les composants de la matière.
Les progrès récents des lasers embarqués et des analyseurs laissent espérer le développement de matériels permettant par exemple de concurrencer le matériel portable Spectrométrie de fluorescence X pour des mesures in situ sur sites et sols pollués ou potentiellement pollués par le plomb ou d'autres métaux lourds.
On comprend mieux les effets de matrice dans les sols et ceux de la spéciation des métaux (étudiée pour le plomb et du baryum), ce qui devrait permettre d'encore affiner la précision et l'interprétation des analyses.
Les progrès de la micro-électronique et de l'informatique embarquée laissent imaginer par exemple des robots analyseurs de sols, ou de déchets, capables de s'auto-étalonner en collectant des échantillons de calibration. De tels « robots » pourraient détecter, voire corriger leurs erreurs, détecter des échantillons sur- ou sous-contaminés (spectres aberrants) ou correspondant par exemple à des échantillons non-représentatifs. Ils pourraient aussi cartographier en trois dimensions des sols ou sédiments pollués, ou suivre les évolutions temporelles de pollution (mesures de lixiviation réelle, de percolation, bioconcentration, bioturbation, phytoremédiation, fongoremédiation. Ils pourraient observer les effets de changements de température, de pH, d'hydromorphie, etc. Le premier projet de ce type est porté par une coopération franco-américaine dirigée en France par le CESR et aux États-Unis, par le Los Alamos National Laboratory. C'est l'analyseur ChemCam qui sera embarqué par le rover MSL de la NASA à destination de Mars en 2011 pour y identifier à distance les roches (portée de 10m).
Une équipe allemande a l'idée d'associer la LIBS et la fluorescence induite par laser, ce qui lui permet en analyse des sols de détecter de très faibles doses (sub-ppm) de certains métaux.