Stac Lee - Définition

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Histoire

Exploitation des ressources ornithologiques

Stac Lee vue depuis le sud montrant les oiseaux ainsi que les dépôts d'excréments et de guano, 30 mars 2006.

Les premiers habitants de Saint-Kilda sont arrivés au cours de la Préhistoire, aux alentours de 3 000 à 2 000 ans av. J.-C.. Il semble qu'ils aient très tôt su tirer parti des ressources qu'offraient la présence de milliers d'oiseaux de mer nichant dans les falaises dont celles de Stac Lee comme en témoigne l'écrivain écossais Martin Martin qui visite Saint-Kilda en 1697. Il rapporte que les 180 habitants de l'archipel capturent soit à la main, soit avec des pièges ou des filets des oiseaux pour la nourriture et collectent leurs œufs, des plumes et du guano sur les falaises des différentes îles et notamment celles de Boreray, Stac Lee et Stac an Armin. Pour ce faire, ils ont l'habitude de descendre le long des falaises à la recherche de nids mais sur Stac Lee, ils sont obligés d'y accéder par bateau et d'escalader les parois rocheuses ce qui les contraint à n'y envoyer que les personnes les plus expérimentées et les plus aguerries.

Martin mentionne aussi un abri en pierre construit sur les falaises de Stac Lee, à 120 mètres d'altitude et utilisé pour le logement de deux personnes lors de l'extraction du guano qui se déroulait durant les mois d'août et de septembre sur le rocher. Ces activités sur les falaises entraînent parfois des morts mais les habitants ayant acquis une grande agilité dans cette activité, les accidents sont relativement peu nombreux au regard des risques pris. Jusqu'au XIXe siècle, ces denrées collectées sur les falaises leur permettent de payer en nature leur loyer au propriétaire terrien et de les échanger avec des denrées venant du reste de l'Écosse. Lors des dernières années d'habitation permanente dans l'archipel dans les années 1900, 1910 et 1920, les œufs et autres objets ornithologiques sont vendus en tant que souvenirs aux touristes qui viennent à Saint-Kilda.

Tourisme et protection environnementale

De gauche à droite : Stac an Armin, Stac Lee et Boreray vus depuis Hirta, 22 août 2006.

Les étrangers qui viennent à Saint-Kilda font en général une excursion en bateau à Boreray, Stac an Armin et Stac Lee pour y observer les très nombreux oiseaux. C'est le cas de Martin Martin qui approche le rocher par bateau en compagnie d'îliens ainsi que celui de George Washington Wilson, un célèbre photographe écossais qui visite Saint-Kilda dans les années 1880 et photographie entre autres Stac Lee.

En 1931, profitant du départ récent des derniers habitants de l'archipel dont les conditions de vie deviennent de plus en plus dures, le comte de Dumfries, qui a acquis l'archipel l'année précédente, décide de le transformer en sanctuaire pour la faune et la flore sauvage et de le léguer au National Trust for Scotland qui en obtient la gestion en 1957. Stac Lee, qui fait partie de l'archipel, subit le même sort. Ce classement en tant que réserve naturelle sera complété en 1986 avec l'inscription de l'archipel au patrimoine mondial de l'Unesco pour sa faune, notamment ornithologique, ses paysages et son passé.

Les différentes falaises de l'archipel ont fait l'objet de nombreuses ascensions, réussies ou non. Stac Lee a fait l'objet d'au moins deux escalades : une tentative infructueuse en 1898 par Norman Heathcote, un naturaliste, et sa sœur et la première réussie en 1969 qui est le fait d'un groupe de personnes. Mais la difficulté d'accès aux falaises, la dangerosité des ascensions, l'absence de secours dans l'archipel et les perturbations provoquées par les grimpeurs sur les nichées des oiseaux ont contraint le National Trust for Scotland et le Scottish Natural Heritage à interdire l'escalade des falaises y compris celles de Stac Lee sauf autorisation de leur part.

Stac Lee est aussi réputé pour ses sites de plongée sous-marine caractérisés par une eau très claire et par des paysages composés de falaises et de grottes noyées. Ces sites de plongée sont néanmoins très techniques et nécessitent d'apporter son propre équipement du fait de l'absence de lieu de location de matériel dans l'archipel.

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