Une succession écologique décrit le processus naturel d'évolution et développement de l'écosystème d'un stade initial à un stade théorique dit climacique. Suivant le type de perturbation écologique ayant entrainé la formation d'un néosol, on peut distinguer la succession primaire de la succession secondaire. La succession écologique est donc l'ensemble théorique des étapes décrivant - dans les trois dimensions et dans le temps - un cycle évolutif théorique et complet pour un lieu donné.
La succession s'apprécie du point de vue de l'écologie du milieu et donc, de manière systémique, en termes d'espèce mais aussi de structure d'occupation de l'espace. Ce cycle correspond aussi à une succession d'habitats et de communautés vivantes (succession de biocénoses).
Ce sont des successions uniquement liées aux interactions entre les organismes sans influence extérieure. C'est un processus biotique.
Une succession autogénique primaire est caractérisée par l'établissement de la vie végétale sur un substrat vierge tel qu'une coulée de lave, un sol décapé, des éboulis récents mais aussi un mur en pierre. Les premiers organismes (bactéries, végétaux, champignons) à s'établir un sur un terrain neuf sont alors qualifiées d'espèces pionnières ou de communautés pionnières. Il peut s'agir d'espèces symbiotiques telles que les lichens.
Par opposition, le deuxième type de succession écologique appelé succession autogénique secondaire est caractérisé par l'établissement d'espèces végétales dans un biotope ayant déjà accueilli la vie mais ayant subi une perturbation écologique telle qu'une inondation qui a affecté l'écosystème mais sans l'éliminer entièrement.
Les successions cycliques sont relativement rares. Dans une telle succession, quel que soit la perturbation il y a retour au climax et non a un dysclimax. L'exemple typique est les landes bretonnes avec les incendies : L'incendie fait disparaitre la lande mésophile arborée , on a un sol nu puis un groupement pionnier muscino-lichenique suivi d'une pelouse ouverte vient ensuite une pelouse fermée ou lande pionnière puis une lande mésophile moyenne, a laquelle succède une lande mésophile à ajoncs puis enfin un retour a la lande mésophile arborée.
Ce sont des successions qui ne sont pas liées aux relations entre les organismes mais à des facteurs externes (Incendie, Homme, cataclysme, pollution).
On passe généralement d’un climax à un système simplifié : la simplification est d’autant plus importante que la perturbation est forte.
La série peut amener à un dysclimax : suite à la perturbation, l’écosystème est dans l’incapacité de récréer le climax d’origine ; il y a alors formation d’un climax moins complexe.