Les plantations d’OGM dans les pays en développement sont en forte croissance, en particulier dans les pays émergents (Chine, Inde, Argentine, Brésil).
Le soja est le principal produit agricole des pays émergents d' Amérique du Sud (Brésil, Argentine)
La superficie plantée en Soja GM est passée de moins de 10% en 1996 à plus de 90% en 2001. En 1997, cela correspondait à 6 millions d'ha et 14 millions en 2001. Cette expansion a eu pour corollaire : la déforestation, l'érosion des sols, l'usage accru du glyphosate, la concentration des terres et la réduction du nombre d' exploitations familiales.
Deux variétés gm ont obtenu l'autorisation de culture au Brésil : soja et coton. Cependant, la culture de ce dernier produit est en attente d'une évaluation des effets demandées à l'entreprise Monsanto par la Commission Technique Nationale de Biosécurité.
En octobre 2006, le gouvernement a interdit de planter des ogm sur les territoires indigènes, les amérindiens ne font pas de soja dans leurs réserves mais de culture vivrières, tout soja trouvé dans ces zones, OGM ou non, est forcément illégal.
Considérant que l'expansion des terres agricoles et en particulier celle destinées au soja a été l'une des causes principales du déboisement pratiqué en Amazonie, le gouvernement brésilien a pris l'initiative d'un moratoire de deux ans interdisant que soit vendu aux principaux marchand de Soja que sont ADM, Cargill et Bunge le soja cultivé sur des terres défrichées d'Amazonie depuis octobre 2006, afin de ralentir le processus de déboisement
En 2006, 80% des deux millions d'ha cultivés au Paraguay correspondaient à des variétés génétiquement modifiés.
La destruction d' écosystème dû à la la plantation de soja à grande échelle a amené le Ministère de l'Environnement a déposer de nombreuses plaintes et intenter des actions en justice contre les propriétaires terriens qui avaient violé le code forestier. Des municipalités ont publié des ordonnances destinées à freiner l'extension de la monoculture intensive de soja
La Chine est le 1° producteur de coton du monde (5 millions d'ha planté en 2005/06) et concentre le plus grand nombre de cultivateurs de coton (14 millions). A partir de 1997, le coton Bt s'est vite répandu
La surface dévolue au coton en Inde représente 9 millions d'ha. Introduit fin 2001-début 2002, la surface occupée par le coton modifié, essentiellement Bt, représente 3,8 millions d'hectares. En 2005, le Comité pour l'approbation des transgéniques de l'Inde a refusé de renouveler le permis de Monsanto pour la vente des trois premières variétés de coton gm autorisés pour être commercialisé en Andhra Pradesh. En fin 2007 la surface cultivée en coton-Bt représente 66% de la surface totale des cultures de coton. Le rendement moyen par hectare a augmenté de 30 à 60% selon les sources. Plus d'une centaine d'hybrides-Bt adaptés aux conditions locales ont été produite par des firmes semencières indiennes.
En 2003, Monsanto a abandonné la commercialisation du coton Bt en Indonésie.
Quatre produits (maïs, coton, soja et colza) présentant deux traits traits génétiques ( tolérance à l'herbicide total -glyphosate- et résistance aux insectes -Bt-) ont été plantés sur des étendues significatives
En Europe, le public s'oppose fortement à la consommation des ogm. L'Espagne est le seul pays d'Europe où la culture de ces produits s'opèrent sur des surfaces significatives. Par ailleurs, les régions de Toscane et de Haute-Autriche coordonnent Le Réseau des régions sans ogm.
En 2007, selon l’ISAAA, les cultures significatives d'OGM commercialisables en Europe sont faites en Espagne (0,1 millions d'hectares), et dans une moindre mesure, dans l'ordre, en France, en République tchèque, au Portugal, en Allemagne, en Slovaquie, en Roumanie et en Pologne (moins de 0,1 millions d'hectares).
La France a été le premier pays d'Europe à cultiver des OGM, avec une autorisation de vente de semences de 3 variétés de maïs transgéniques par le ministère français de l’agriculture en février 1998
En 1998, les cultures commerciales de maïs transgéniques représentaient 1 500 ha. Le contexte défavorable aux OGM a conduit à une régression de ces surfaces au fil des années jusqu'en 2004.
En 2005, les cultures commerciales de maïs officiellement déclarées au ministère de l'agriculture représentaient 492,8 ha. La surface cultivée réelle aurait été double, soit proche de 1 000 ha. En 2007, déclarer les cultures OGM devient obligatoire (application de la directive 2001/18/CE), et les surfaces de maïs cultivées déclarées représentent 20 000 ha.
Ce maïs transgénique est du MON 810, résistant à la pyrale du maïs, dont les semences sont achetées en Espagne. Les récoltes servent soit à la production de semences, soit à une filière spécifique destinée au marché espagnol, pour l'alimentation animale.
Toutefois, les agriculteurs ont mis en place des mesures sur une base volontaire pour permettre la coexistence des modes de production. Il s'agit notamment d'une distance d'isolement de 25 m entre maïs OGM et conventionnel, ou d'une bande de 10 m de maïs conventionnel autour du maïs transgénique pour servir de piège à pollen. L'objectif de ces mesures est de respecter le taux de 0,9 % de présence fortuite d'OGM dans les aliments au-delà duquel l'étiquetage OGM est imposé par le règlement 1829/2003/CE.
Par ailleurs, en 2007, 39 essais d'OGM à des fins de recherche en plein champ ont été autorisés. La plupart ont été détruits par des activistes anti-OGM.
En janvier 2008 le gouvernement français a interdit la culture de MON 810 en invoquant la clause de sauvegarde (article 23 de la Directive 2001/18).
Une nouvelle loi votée en juin 2008 créée le Haut Conseil des Biotechnologies et modifie les conditions de mise en culture. Depuis 2008, les cultures commerciales d'OGM en France n'existent plus. Quelques essais d'OGM sont encore menés.
La culture du maïs transgénique a porté sur plus de 32 000 hectares en Espagne en 2003, en hausse de 38 % par rapport à 2002, soit 7 % de la culture totale du maïs. En 2005, cette surface atteint près de 100 000 hectares, ce qui représente la surface OGM la plus importante de l'Union européenne.
Sur les sept variétés de maïs OGM autorisées en Espagne (deux autorisées en 1998 et cinq en mars 1993), une seule variété a été mise en culture. Celle-ci contient l'événement de transformation transgène Bt176, et elle est détenue par la firme Syngenta. Par ailleurs, en 2003, l'Espagne a importé 9 millions de tonnes de maïs et de soja en provenance des États-Unis et de l'Argentine, qui sont les principaux producteurs mondiaux de PGM.