Le Television Infrared Observation Satellite (TIROS) est le nom donné à l'une des premières séries de satellites lancée par la NASA et ce fut son tout premier satellite météorologique à orbite polaire ayant eu du succès. TIROS-1 fut mis en orbite en 1960 et avait à son bord deux caméras de télévision pour envoyer des images des nuages vers une station terrestre. Il démontra que le concept était bon même si sa durée de vie ne fut que de 78 jours. Dix de cette première génération furent lancés.
Les générations suivantes de ces satellites se nomment ESSA-TIROS (9 satellites), NOAA ITOS (Improved Tiros Operational Systems) ou TIRO-M (9 satellites), TIROS-N (3 satellites) et dernièrement des TIROS-N avancés (11 satellites et un prévu en décembre 2007). Le plus récent en opération est le NOAA-18.
Ces satellites tournent en orbite héliosynchrone entre 700 et 900 km du sol et permettent donc une très grande résolution des données. Ils travaillent en paires, l'un faisant sa rotation autour des Pôles à l'inverse de l'autre afin de couvrir chaque point survolé d'une couverture maximale pour pallier le fait qu'ils ne sont pas géostationnaires comme les GOES ou METEOSAT. Leur période de révolution (durée nécessaire pour accomplir un tour complet) est d'environ 102 minutes, si bien qu'ils survolent l'équateur au moins 14 fois par jour, en passage ascendant et descendant. Les 2 satellites étant déphasés, une même région est survolée au moins 4 fois par jour à un intervalle d'environ 6 heures.
Avec chaque génération, les instruments de bord se sont améliorés et se classent en trois catégories :
De plus, depuis un certain temps, ces satellites sont munis de systèmes d'écoute et de retransmission des balises de détresses pour la recherche et le sauvetage.
Les satellites TIROS sont complémentaires aux satellites géostationnaires en donnant des informations météorologiques à une plus grande résolution mais à une fréquence moins grande. Leurs donnés sont donc surtout utilisées pour suivre des systèmes de plus longue évolution comme par exemple les courants marins et la brume qu'ils génèrent. De plus, ils sont les seuls à pouvoir donner des informations dans les régions polaires que les GOES ou METEOSAT ne voient qu'à angle rasant.