Le théorème d'Al-Kashi est également connu sous le nom de théorème de Pythagore généralisé, car le théorème de Pythagore en est un cas particulier :
Le théorème s'utilise en triangulation (voir Fig. 3) pour résoudre un triangle, à savoir déterminer
Ces formules sont instables numériquement dans le cas de triangles en épingle, c'est-à-dire lorsque c est petit devant a et b — ou, de façon équivalente, lorsque γ est petit devant 1.
Il existe un corollaire du théorème d'al-Kashi : pour deux triangles directement semblables ABC et A'B'C'
On considère un tétraèdre A1A2A3A4 de l'espace euclidien. La figure 10 ci-contre présente les notations concernant les sommets, faces et angles dans le tétraèdre :
Alors, surfaces et angles vérifient :
Pour une surface non euclidienne de courbure K, on note R le rayon de courbure. Il vérifie
On définit alors les dimensions réduites du triangle :
Dans le cas d'un triangle sphérique, a, b et c correspondent à la mesure angulaire des segments de grand arc [BC], [AC] et [AB] (voir Fig. 7).
Dans un triangle sphérique ABC (Fig. 9), le théorème d'Al-Kashi s'écrit
Lorsque le rayon de courbure est très grand devant les dimensions du triangle, c’est-à-dire lorsque
cette expression se simplifie pour donner la version euclidienne du théorème d'Al-Kashi. Pour le montrer, on utilise les développements limités suivants :
Il existe une identité similaire qui relie les trois angles :
Dans un triangle hyperbolique ABC, le théorème d'Al-Kashi s'écrit
Lorsque le rayon de courbure devient très grand devant les dimensions du triangle, on retrouve le théorème d'Al-Kashi euclidien à partir des développements limités