Soient n1, ..., nk des entiers deux à deux premiers entre eux (ce qui veut dire pgcd (ni , nj) = 1 lorsque i ≠ j). Alors pour tous entiers a1, ..., ak, il existe un entier x, unique modulo
Une solution x peut être trouvée comme suit:
Pour chaque i, les entiers
et
Une solution de ce système de congruences est par conséquent
Plus généralement, toutes les solutions x de ce système sont congrues modulo le produit n
Le problème des soldats se réduit à
on obtient alors
une solution pour x est alors
et les solutions sont tous les entiers congrus à 233 modulo 105, c'est-à-dire à 23 modulo 105.
Quelquefois, les systèmes de congruences peuvent être résolus même si les
Exemple : résoudre le système
équivaut à résoudre le système
équivaut au système
Une solution est donc
La méthode des substitutions successives peut souvent fournir les solutions des systèmes de congruences, même lorsque les modules ne sont pas premiers entre eux deux à deux.
La résolution du système suivant :
d'inconnue x passe par le calcul du PPCM de a et b.
Ce problème mathématique est une modélisation d'un problème sur des engrenages: une roue dentée comportant a dents s'engrène dans une tringle horizontale. Combien de dents doivent passer pour que sa r-ième dent vienne en coïncidence avec la s-ième dent d'une autre roue dentée comportant elle b dents ?
Le PPCM des deux nombres a et b est ce qui permet de comprendre le comportement périodique de ce système : c'est le nombre de dents séparant deux contacts de même congruence. On peut donc trouver la solution , s'il y en a une, dans l'intervalle [1,PPCM(a,b)]. Il y a une solution si PGCD(a , b) divise r - s.
On peut comprendre simplement pourquoi le calcul sur des roues dentées fait intervenir de l'arithmétique modulaire, en remarquant que l'ensemble des dents d'une roue en comptant n peut être paramétré par l'ensemble des racines nèmes de l'unité, qui a une structure de groupe naturellement isomorphe à celle de Z/nZ.
Le théorème des restes chinois est utilisé en particulier dans l'algorithme RSA en cryptographie, il intervient aussi dans L'algorithme de Silver-Pohlig-Hellman (en) pour le calcul du logarithme discret.
Il permet de représenter de grands nombres entiers comme n-uplets de restes de divisions euclidiennes. Sous cette forme, des opérations comme l'addition ou la multiplication peuvent se faire en parallèle en temps constant (pas de propagation de retenue). Par contre, la comparaison ou la division ne sont pas triviales.
Un cas fréquent illustrant le paragraphe précédent est donné par l'anneau
Pour j différent de i, Ei est divisible par Uj , de sorte que Ei ≡ 0 modulo Uj . Par ailleurs, modulo Ui , X ≡ xi , de sorte que Ei ≡ 1 modulo Ui .
Dire qu'un polynôme P est tel que P(xi) = yi pour tout i, est équivalent à dire que P ≡ yi modulo Ui . Un tel polynôme P est donné par