Tokelau - Définition

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Domaine internet

Les Tokelau sont connues (par les internautes) comme un pays qui a décidé de ne pas faire payer la création et la maintenance des noms de domaine (SLD) finissant en .tk, cette position étant strictement à l’opposé de la démarche très commerciale qui entoure les autres noms de domaine.

En 2007, le domaine .tk était considéré comme un des noms de domaines le plus dangereux pour les internautes d’après les analyses de McAfee avec 10,1 % de sites à risque. Toutefois, en 2008, selon la même source, on peut lire : "Tokelau (.tk) et les îles Samoa (.ws) se sont considérablement améliorés en 2008..."

Situation politique

Le 27 janvier 1994, les pouvoirs de l’administrateur des Tokelau qui détenait le pouvoir exécutif du gouvernement des Tokelau, ont été délégués au General Fono (assemblée générale). En juin 2004, ils ont été transférés aux trois conseils villageois qui sont désormais chargés de tous les services publics de leur atoll. Le Tokelau Amendment Act voté par le Parlement néo-zélandais en 1996 et qui est entré en vigueur le 1er août de cette année, a attribué au General Fono les pouvoirs pour légiférer pour la paix, l’ordre et le bon gouvernement des Tokelau, y compris en matière fiscale. Ses fonctions sont mises en œuvre par une délégation composée à partir des trois Taupulega.

Actuellement, il s’agit d’assurer les besoins modernes des Tokelau (c’est-à-dire l’éducation, la santé, les transports et le développement économique).

En juin 2003, les Tokelau assurent la pleine responsabilité de gérer leurs finances. En octobre 2003, par décision unanime du General Fono, il a été décidé d’étudier le choix d’autonomie interne en libre-association avec la Nouvelle-Zélande. Un accord conjoint sur les principes de partenariat a été signé en présence du gouverneur général en novembre 2003.

Selon Helen Clark, Premier ministre de Nouvelle-Zélande, il s’agissait alors pour les experts juridiques et constitutionnels de son cabinet de mettre la dernière main à un projet de traité à vocation constitutionnelle. Celui-ci devait, à terme, régir les nouvelles relations entre Wellington et Tokelau. L’idée était d’arriver à un traité de « libre-association » comparable à celui existant déjà entre la Nouvelle-Zélande et les îles Cook ou Niue. En effet, si Niue et les Îles Cook demeurent sous souveraineté néo-zélandaises, ils sont pleinement indépendants dans tous les domaines, à l’exception du domaine militaire et de celui des affaires étrangères (assurés par la Nouvelle-Zélande) ; Tokelau, à l’inverse, est toujours considéré par l’ONU comme une « colonie » à part entière.

Le processus de consultation, à Tokelau, débuta sous l’œil des Nations unies, soucieuses d’encourager le processus de décolonisation.

Double rejet de l'autonomie

Au cours des débats, notamment au sein du Parlement national (le Fono), les députés se sont montrés particulièrement soucieux de préserver un certain nombre d’acquis, dont les ressortissants de Tokelau jouissent du fait de leur dépendance vis-à-vis de Wellington : parmi ceux-là, les montants à venir de l’aide néo-zélandaise. « Ce que le Fono recherche actuellement, ce sont des assurances claires que le système en place va continuer et qu’il y aura aussi des dispositions prévues pour réévaluer le système régulièrement », déclarait en août Falani Aukuso, chef de la fonction publique de Tokelau. De par leur statut actuel, les quelques quinze cents Tokelauans obtiennent automatiquement la nationalité néo-zélandaise, ainsi que les droits qui s’y rattachent, y compris la scolarité, la sécurité sociale, la retraite et les soins médicaux gratuits.

Environ mille cinq cents personnes vivent dans ces atolls océaniens, contre une communauté de plus de six mille Tokelauans résidant de manière permanente en Nouvelle-Zélande (essentiellement à Auckland et dans ses environs). Lors de la dernière réunion bilatérale, en novembre 2004 à Wellington, Phil Goff, alors ministre néo-zélandais des affaires étrangères, évoquait la perspective d’un « accord concernant l’évolution politique et un processus à suivre » concernant l’avenir de ce territoire non-souverain. « Dans la pratique, l’autodétermination n’impliquera pas de changements significatifs (…) c’est essentiellement une formalisation du statu quo (…), car Tokelau se gouverne déjà dans bien des domaines : il possède son corps législatif, un conseil exécutif et un appareil judiciaire, il gère son propre budget et ses services publics (…) Mais cela permettra d’ouvrir la voie pour Tokelau, en matière d’aides accrues en provenance des partenaires régionaux et de la communauté internationale », nuançait alors M. Goff.
En prime : « les Tokelauans auront toujours droit à la citoyenneté néo-zélandaise et continueront à recevoir notre soutien économique et technique », selon le ministre, qui parle de « partenariat sur des bases plus égalitaires » avec ce territoire (le dernier à être sous tutelle néo-zélandaise) depuis près de quatre-vingts ans.

Côté Tokelau, un « Conseil de Gouvernement permanent » a notamment estimé que « le temps est venu pour Tokelau d’envisager un acte d’autodétermination basé sur l’auto-gouvernement, en libre association avec la Nouvelle-Zélande », précisait alors M. Goff, qui ajoutait que son gouvernement était « pleinement d’accord ».
Lors des visites des missions du Comité de décolonisation des Nations unies, dont une en 2002, les habitants du petit archipel de Tokelau (à environ 500 kilomètres au nord-est de Wallis) ont voulu être clairs : ils ont martelé le message selon lequel l’indépendance est hors de question et que leur préférence allait au maintien du lien privilégié qui les unit à la Nouvelle-Zélande dans le cadre d’un pacte de « libre-association ». Soucieuse de répondre aux attentes des Nations unies, la Nouvelle-Zélande affirma à plusieurs reprises que Tokelau « s’acheminait vers l’autonomie », tout en insistant sur le fait que rien ne se ferait sans l’accord de la population tokelauane.

Un premier référendum eut lieu en février 2006. Pour que le statut de Tokelau fût modifié, il fallait que le référendum recueillit l’approbation des deux-tiers des citoyens tokelauans. Or, celui-ci n’obtint que 349 voix sur 581 suffrages exprimés (60,07 %). Malgré cela, un deuxième référendum fut organisé en octobre 2007. Les autorités locales s’investirent en faveur du « oui », et affirmèrent que la population cette fois soutiendrait très largement l’autonomie ; la presse néo-zélandaise suggéra que la majorité des deux tiers, nécessaire pour le succès du référendum, serait probablement acquise. Pourtant, le référendum de 2007, qui se déroula en présence d’observateurs de l’ONU[réf. incomplète], fut également un échec, manquant d’assez peu il est vrai les deux-tiers exigés : il n’y eut « que » 446 « oui » sur 692 suffrages exprimés (64,4 %)[réf. incomplète].

En conséquence, le gouvernement néo-zélandais annonça qu’il respecterait la décision du peuple tokelauan, et que le statut de Tokelau ne serait pas modifié dans l’immédiat. L’un des porte-paroles de la communauté tokelauane résidant en Nouvelle-Zélande a néanmoins demandé un troisième référendum, où 50 % des suffrages suffiraient[réf. incomplète]. Cette demande n’a pas eu de suite à ce jour. David Payton, Administrateur de Tokelau, déclara que « un temps de réflexion de plusieurs années s’impose, à mon avis »[réf. incomplète]. John Hayes, ancien diplomate néo-zélandais, suggéra que les Nations Unies devraient « laisser Tokelau tranquille ». D’après lui, les Tokelauans ne souhaitaient pas modifier le statut de leur territoire, et subissaient une pression de la part du gouvernement néo-zélandais et de l’ONU.

En avril 2008, s'exprimant au nom du Parti national, le futur premier ministre néo-zélandais John Key déclara que la Nouvelle-Zélande avait « imposé deux référendums aux habitants des îles Tokelau », et remit en question « la conviction selon laquelle les petits États devraient être soumis à un processus de décolonisation ».

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