Trident (missile) - Définition

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Introduction

Trident II (D5)
Trident (missile)
Présentation
Fonction missile balistique mer-sol stratégique
Constructeur Lockheed Martin Space Systems
Coût à l'unité 30,9 millions de dollars américains
Déploiement 1990
Caractéristiques
Moteur 3 étages à propergols solides
Masse au lancement 58 500 kg
Longueur 13,41 m
Diamètre 2,11 m
Vitesse 19 030 km/h
Portée 8 300 km
Charge 2 800 kg
Guidage Guidage inertiel recalé par visée stellaire
Précision 90 mètres quand le guidage GPS est utilisé
Plateforme de lancement Sous-marin nucléaire lanceur d'engins

Le missile Trident, dont le nom est inspiré du trident, est un missile balistique mer-sol stratégique (SLBM en anglais) armé d'ogives nucléaires et lancé à partir d'un sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SSBN en anglais). Les missiles sont transportés par quatorze sous-marins de la classe Ohio pour l'US Navy et, pour les missiles britanniques de la Royal Navy, quatre sous-marins de la classe Vanguard.

Histoire

Le Trident 1C4 a été déployé en 1979 et progressivement déclassé dans les années 1990 jusqu'au début des années 2000. Le déploiement du Trident II (D5) a débuté en 1990 et il est prévu qu'il reste en service pendant les trente années de vie des sous-marins qu'il arme, soit jusqu'en 2027.

Les missiles Trident sont fournis au Royaume-Uni selon les clauses définies par le Polaris Sales Agreement de 1963, révisé en 1982 pour le Trident. Le Premier Ministre britannique Margaret Thatcher avait écrit au Président Carter le 10 juillet 1980 pour demander son approbation quant à la fourniture de missiles Trident I. Cependant, Margaret Thatcher écrivit en 1982 au Président Reagan pour avoir l'autorisation de participer au développement du système Trident II (Trident D5), dont le développement avait été accéléré par l'US Navy. Cela fut accordé en 1982 et, suivant l'accord, le Royaume-Uni a participé à hauteur de 5% à la recherche et au développement des nouveaux missiles.

Prolongation de vie des Trident II (D5)

Il a été décidé en 2005 de prolonger le service des missiles D5 jusqu'en 2042. Cela requiert un programme d'extension, le D5 Life Extension Program, ou D5LE, actuellement en cours. L'objectif principal est de remplacer les composantes obsolètes à un coût minimal, en achetant le stock de matériel par le biais d'emprunts, tout en maintenant les performances des missiles Trident II existants, qui ne sont plus à démontrer. En 2007, Lockheed Martin a obtenu des contrats d'une valeur totale de 789,9 millions de dollars pour répondre à cette demande, mais aussi améliorer le système de guidage et de rentrée atmosphérique. Le Premier Ministre britannique Tony Blair a déclaré que le sujet serait débattu au Parlement du Royaume-Uni avant qu'une décision ne soit prise. Le 4 décembre 2006, Tony Blair proposa au parlement de construire une nouvelle génération de sous-marins pour transporter les missiles Trident existant et de rejoindre le D5LE pour les remettre à niveau.

Trident conventionnel

En 2006, dans le cadre d'une plus large stratégie de développement mondial des capacités de frappe rapide appelé « Prompt Global Strike », le Pentagone a proposé le Conventional Trident Modification program pour élargir l'éventail des options stratégiques.

Le programme, estimé à 506 millions de dollars devait convertir des missiles Trident II (probablement deux par sous-marin) en arme conventionnelle en les équipant de vecteurs de rentrée atmosphérique Mk4 modifiés, équipés de GPS pour la navigation et un système de guidage et de contrôle de rentrée atmosphérique (correction de trajectoire) pour lui donner une précision à l'impact de dix mètres. Aucun explosif n'était censé être utilisé étant donné que la masse du vecteur de rentrée atmosphérique et sa vitesse hypersonique à l'impact produirait suffisamment d'énergie et d'« effet ». Cette solution offrait la promesse de frappes conventionnelles précises avec une alerte chez l'ennemi et un temps de vol écourtés.

Le principal soucis aurait été de mettre en place des systèmes d'alerte suffisants pour que les autres puissances nucléaires ne prennent pas la frappe pour une attaque nucléaire. Principalement pour cette raison, le projet a suscité un important débat devant le Congrès pour le budget 2007, mais aussi sur la scène internationale. Le Président Russe Vladimir Poutine, entre autres, a prévenu que la mise en œuvre du projet augmenterait le risque d'une guerre nucléaire accidentelle: « le lancement d'un tel missile pourrait [...] provoquer une contre-attaque totale avec usage de la force nucléaire», déclara-t-il en mai 2006.

Un premier essai avec un Trident II devait avoir lieu en aout 2009 mais cela ne s'est pas réalisé et il n'y a plus de communications vers le public de ce projet en janvier 2010.

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