Unité d'habitation de Briey - Définition

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Introduction

Unité d'habitation de Briey

Vue générale (arrière) du bâtiment.
Présentation
Période ou style Mouvement moderne
Type Unité d'habitation
Architecte Le Corbusier
Dimensions 50 m
Destination initiale Logement
Propriétaire Centre hospitalier de Briey
Protection Monument historique
Géographie
Latitude
Longitude
49° 15′ 37″ Nord
       5° 55′ 41″ Est
/ 49.260278, 5.928056
 
Pays France  France
Région Lorraine
Département Meurthe-et-Moselle
Localité Briey (Meurthe-et-Moselle)
 

L' unité d'habitation de Briey, appelée aussi cité radieuse de Briey-en-Forêt, est une unité d'habitation construite entre 1959 et 1960 à Briey (Meurthe-et-Moselle) par l'architecte franco-suisse Le Corbusier selon le modèle qu'il a établi pour Marseille. Ce bâtiment, construit pour l'Office départemental HLM, est progressivement abandonné par le bailleur social et menacé de destruction dans les années 1980. Elle est depuis progressivement réhabilitée.

Projet et description du bâtiment

Le projet d'unité d'habitation s'inscrit dans un projet plus large de nouveau quartier d'habitation en pleine forêt, dans cette ville du bassin minier de Lorraine. C'est Georges-Henri Pingusson qui est l'architecte en chef de ce projet de quartier et qui réalise d'ailleurs 2 ensembles de 100 logements et une école à proximité de l'unité. L'objectif est de loger la population alors en pleine augmentation en lien avec l'expansion des mines de fer et de l'industrie sidérurgique.

En 1955, Le Corbusier entre en contact officiellement avec la mairie de Briey, il est nommé architecte en chef du projet et André Wogenscky architecte d'opération. C'est l'office HLM qui en est le maître d'ouvrage. Le bâtiment proposé fait 110 m de long, 20 m. de large et 50 m. de haut et comprend 321 logements. Le modèle est celui de la Cité Radieuse de Rezé repris quasiment à l'identique avec quelques nuances : les logements sont plus petits (contraintes des HLM obliges), il n'y a aucun équipement sur le toit ni rue commerciale.

La construction commence seulement le 3 mars 1959 et s'achève 2 ans après.

Bibliographie

  • Jacques Sbriglio, Le Corbusier : l'Unité d'habitation de Marseille et les autres unités d'habitation à Rezé-les-Nantes, Berlin, Briey en Forêt et Firminy, Birkhäuser, 2004 , p. 210-218 
  • Joseph Abram, Le Corbusier à Briey. Histoire mouvementée d'une Unité d'habitation, Jean-Michel Place, coll. « Architecture/archives », 2006, 76 p. .
    avec un entretien avec Guy Vattier
     
  • Gérard Monnier, Le Corbusier. Les unités d'habitation en France, Belin, coll. « les destinée du patrimoine », 2002, 240 p.  

Abandon et réhabilitation de l'unité

Les premiers locataires arrivent en 1961. Mais l'unité va connaître rapidement des contre-coups. Les années 1960 voient la fermeture des mines de Briey et la récession économique s'étendre dans la région. Des malfaçons sont mises au jour dans le bâtiment et le celui-ci est mal entretenu avec des locataires connaissant de grosses difficultés financières. En 1973, les derniers locataires sont évacués de l'unité, restée très isolée du reste de la commune.

À partir de 1984, alors qu'un projet de destruction est proposé, le nouveau maire de Briey, Guy Vattier, s'y oppose et un comité de défense est mis en place. L'hôpital devient propriétaire d'une partie du bâtiment et y installe une école d'infirmière. Une association est créé en 1989, la Première rue, qui organise des manifestations culturelles sur le thème des arts plastiques et de l'architecture au sein de l'unité. Les appartements restant sont vendus à des propriétaires privés en 1991. En 1993, les façades, toitures et portique ; le hall avec son comptoir et la première rue, ainsi que les appartements 101, 116, 128, 131, 132, 133, 134 sont inscrits monuments historiques. Un festival du livre d'architecture - « Impressions d'architecture » - y est organisé depuis 1994.

L'unité d'habitation fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 26 novembre 1993. Les façades et les toitures de l'ancienne chaufferie ainsi que son portique constitué de trois piliers et d'une poutre font également l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques en date du 16 juillet 2007. L'ensemble porte dont le label « Patrimoine du XXe siècle ».

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