Dans les 24 heures qui suivent le vêlage, la femelle expulse les enveloppes fœtales. Il arrive que cette dernière phase du vêlage ne se déroule pas en temps voulu. On parle alors de rétention placentaire. La rétention placentaire est assez fréquente en élevage, notamment chez les vaches laitières où elle touche 10 % des animaux, contre 6 % en élevage allaitant. La rétention placentaire peut causer des complications comme un retard d’involution utérine ou une métrite.
Tout au long de la gestation, l’utérus s’est allongé et a pris du volume pour pouvoir accueillir le fœtus. Par la suite, il doit reprendre sa taille normale en vue de la prochaine gestation. Cette étape obligatoire est l’involution utérine, qui va voir l’utérus passer d’un poids de 10 kg à 500 g, et d’une longueur de 1 m à 15 cm. Elle dure généralement 1 mois. L’involution du col de l’utérus est un peu plus longue et demande environ 45 jours. L’involution est un phénomène de type inflammatoire, permis par un afflux de globules blancs polynucléaires au niveau de l’utérus. L’utilisation d’anti-inflammatoires, par exemple pour traiter une métrite, va donc ralentir cette involution et le retour en chaleur de la vache.
Le vêlage, notamment s’il a été difficile ou suivi d’une rétention placentaire, peut être suivi par une métrite. Cette inflammation de l’utérus est engendrée par une infection microbienne permise par l'ouverture du col à ce moment-là. Elle se caractérise par de la fièvre, une baisse de l'appétit et de la production et des écoulements vulvaires purulents et malodorants.
Les vaches laitières souffrent parfois d’une maladie d’ordre métabolique que l’on nomme fièvre de lait ou fièvre vitulaire. Ce trouble se développe généralement dans les 48 heures qui suivent le vêlage. Il s’agit d’une hypocalcémie liée à un excès de calcitonine, l’hormone qui diminue la mobilisation du calcium osseux. Cette hormone empêche à l’animal de puiser dans ses réserves normales de calcium osseux à un moment où les besoins sont très forts, 1L de colostrum contenant 1,7g de calcium. La fièvre de lait se traduit par l’incapacité de l’animal à se relever, qui peut être suivie de coma avec des tremblements. La fièvre de lait se soigne par l’injection de gluconate de calcium pour rétablir la calcémie. Elle peut être prévenue par l’injection de vitamine D3 au cours des jours précédant le vêlage.
Les monstres simples correspondent à un fœtus unique plus ou moins diforme. On distingue les autosites, les omphalosites, les parasites, qui forment une masse informe, dépourvue de véritable cordon ombilical et implantée directement sur les parois utérines par un plexus vasculaire, et les anidiens, masses sphériques recouvertes de poils et contenant des tissus musculaires, graisseux et osseux, le tout relié à l’utérus.
Les monstres doubles sont des vrais jumeaux incomplètement séparés. Ils peuvent être de plusieurs types. Les eusophaliens et monophaliens ont deux têtes et quatre paires de membres et sont réunis par une partie quelconque du corps, généralement les parois ventrale et sternale. Certains monstres ont un corps normalement constitué de 2 paires de membres, mais pourvu de deux têtes (monosomiens) ou de deux têtes et deux thorax (sysomiens). Au contraire, les sycéphaliens et monocéphaliens ont un corps double réuni en une seule tête, ou avec des parties de la tête communes. Parfois, un des fœtus est incomplet, réduit à un ou deux membres, et se trouve implanté sur l'autre complètement développé et sur lequel il vit en parasite.
Le risque principal qu’encourt le veau lors de la mise bas est le manque d’oxygène ou anoxie. Celle-ci peut survenir pour diverses raisons. Tout d’abord, lorsqu’une vache est déjà épuisée par un vêlage difficile, l’approvisionnement du veau en oxygène au cours du vêlage n’est pas assuré. De plus, si la mise bas traîne en longueur, l’approvisionnement en oxygène du veau est interrompu environ 6 heures après que la rupture de la poche des eaux car le placenta commence à se détacher. L’anoxie est une cause favorisante d’une autre maladie fréquente chez le veau nouveau-né : l’hypothermie. Celle-ci est généralement liée à des conditions de milieu difficiles après le vêlage.
Une autre maladie fréquente chez le nouveau-né est l'omphalite. Il s'agit d'une infection de l'ombilic. Les microbes responsables de l'infection peuvent remonter le long des veines ombilicales et provoquer des complications d'abcès au niveau du foie et de la vessie ou encore des problèmes d'arthrite ou une péritonite. Les symptômes sont l'hypothermie et l'abattement, et un gonflement de l'ombilic.