Zambèze - Définition

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L’économie

La population de la vallée du fleuve du Zambèze est estimée à environ 32 millions. Environ 80 % de la population de la vallée dépend de l’agriculture, et les zones inondables du fleuve supérieur fournissent de bonnes terres agricoles.

Les communautés habitant près du fleuve pratiquent la pêche de façon extensive, et de nombreuses personnes viennent de loin pour pêcher. Certaines villes de Zambie situées sur les routes menant vers le fleuve appliquent, en dehors de tout texte officiel, « des taxes de pêche » envers ceux qui emportent du poisson pêché dans le Zambèze vers d’autres parties du pays. À côté de la la pêche économique, la pêche de loisir est une activité significative sur certaines parties du fleuve. Entre Mongu et Livingstone, plusieurs aménagements pour safaris sont destinés aux touristes à la recherche d’espèces exotiques ; beaucoup attrapent aussi des poissons pour les vendre aux aquariums.

La vallée du fleuve est riche en dépôts minéraux et en combustibles fossiles; l’extraction du charbon est importante en certains endroits. Les barrages qui le jalonnent fournissent aussi des emplois à de nombreux riverains, notamment dans les activités de maintenance des centrales hydroélectriques et des barrages eux-mêmes. Plusieurs parties du fleuve sont aussi des destinations touristiques très populaires. Les chutes de Victoria reçoivent plus de 1 500 000 visiteurs par an, tandis que les Mana Pools et lac Kariba attirent aussi de nombreux touristes.

La faune et la flore

Le fleuve abrite une population d’animaux nombreux et variés. Les hippopotames abondent au long des sections calmes du fleuve, tout comme de nombreux crocodiles. Des varans sont présents en de nombreux endroits. Les oiseaux sont également abondants, au travers d’espèces telles que le héron, le pélican, l’aigrette et le pygargue vocifère très présent. La zone boisée fluviale abrite aussi de nombreux animaux : buffles, zèbres, girafes et éléphants. Cependant, en aval de Kariba et du barrage de Cahora Bassa, la fin des inondations saisonnières annuelles a entraîné une réduction drastique de leur aire d’habitat et par voie de conséquence une diminution très forte de leur nombre, ainsi que d’autres espèces de mammifères.

Le Zambèze compte également plusieurs centaines d’espèces différentes de poissons, dont quelques unes endémiques de ce biotope. De nombreuses espèces, notamment les cichlidés, largement pêchés pour l’alimentation, aussi bien que silures, characins, yellowfish (famille des carpes) et autres espèces sont présentes. Le requin bouledogue, parfois connu sous la dénomination de requin du Zambèze, au large du delta, se rencontre néanmoins également ailleurs autour du monde. Son habitat normal se trouve dans les eaux côtières mais il remonte parfois, jusque assez loin vers l’intérieur des terres, le cours de certains fleuves, dont le Zambèze. C’est un requin agressif, responsable de nombreuses attaques sur l’homme.

L’écologie

Lac de Cahora Bassa en Mozambique, une des sources majeures d’énergie hydro-électrique du fleuve

Les effluents des égouts sont une des causes majeures de pollution de l’eau autour des zones urbaines, de même que les usines d’épuration inadaptées présentes dans les principales villes de la région. Ceci induit une eutrophisation des eaux du fleuve et, en raison d’une mauvaise hygiène, favorise la propagation de maladies telles que le choléra, le typhus et la dysenterie.

La construction de deux barrages majeurs régulant le flux du fleuve a eu des conséquences importantes sur la faune et la flore et les populations de la région du Zambèze inférieur. Quand le barrage du Cahora Bassa a été construit en 1973, les autorités ont permis son remplissage en une seule saison des pluies, alors que deux saisons au minimum auraient été nécessaires. La réduction drastique du débit du fleuve a entrainé une réduction de 40% de la couverture des mangroves, accroissant fortement l’érosion de la région côtière et une réduction de 60% de la capture des crevettes en dehors de l’embouchure du fait d’une diminution de l’emplacement du limon et de ses nutriments. Les écosystèmes des zones humides en aval du barrage ont été considérablement altérés.

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