Ab anbar - Définition

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Introduction

Un Ab Anbar avec ses dômes doubles et ses capteurs de vent dans la ville de Na'īn, située dans le désert central, près de Yazd.

Un āb anbār (en persan : آب انبار) est un réservoir traditionnel d'eau potable en Iran.

Les éléments architecturaux d'un āb anbār sont présentés dans cet article.

La structure

Pour supporter la pression que l'eau exerce sur les parois du réservoir de stockage, le lieu de stockage lui-même était construit sous le niveau du sol. Un autre aspect important à prendre en considération est leur résistance aux tremblements de terre ; car la plupart des villes d'Iran sont situées dans des régions ayant été victime de ces tremblements. Le fait que les ab anbar soient construits dans des structures enterrées leur donne une structure stable.

Les matériaux utilisés pour la construction des ab anbars était très durs et utilisaient un mortier spécial appelé sarouj, qui était constitué de sable, d'argile, de blancs d'œuf, de citrons verts, de poil de chèvre et de cendres dans des proportions spécifiques, et qui varient selon les villes et les régions. Cette mixture était réputée complètement imperméable. Les murs de la citerne faisait souvent 2 mètres d'épaisseur, des briques spéciales devant être utilisées pour leur édification. Ces briques étaient construites spécialement pour les āb anbār et étaient appelées Ajor āb anbāri. Certains de ses réservoirs étaient si grands qu'ils étaient construits sous des caravansérails, comme celui de Haj Agha Ali à Kerman; d'autres étaient construits sous des mosquées, comme le ab anbar de Vazir près de Esfahan.

Le fond de ces cuves étaient souvent remplis de métaux lourds pour plusieurs raisons structurelles. Il est raconté que Agha Muhammad Khan, souverain du XVIIIe siècle, aurait extrait ces métaux des bains publics Ganjali Khan pour faire des balles pour une bataille.

L'accès à l'āb anbār

Afin d'accéder à l'eau, on passait par l'entrée (sar-dar) qui serait toujours ouverte, traverserait un escalier afin d'atteindre le fond où il y aurait des robinets pour accéder à l'eau stockée. À côté de chaque robinet se trouve une plateforme ou un siège et un drain pour écouler l'eau du robinet. En fonction de l'endroit ( la profondeur) à laquelle se trouvaient les robinets, l'eau étaient plus ou moins froide. Certains réservoirs avaient des robinets multiples situés à intervalles fixes le long de l'escalier. De cette façon, personne n'avait accès à l'eau elle-même, minimisant par là les risques de contamination. Le réservoir est complètement isolé de l'extérieur, à l'exception des fenêtres de ventilation et des capteurs de vent. Afin de minimiser encore les risques de contamination, l'intérieur du réservoir était recouvert d'un composant salé qui formerait une surface sur l'eau. L'eau serai bien entendue tirée par en bas en utilisant le pashir.

Le sar-dar du anbar de Haj Kazem à Qazvin, représenté par l'explorateur français Dieulafoy mi-1800.

Dans certains ab anbar, comme à Qazvin, l'escalier et le stockage seraient construits accolés l'un à l'autre, alors qu'à Yazd, le stockage et l'escalier n'étaient pas connectés entre eux, l'escalier étant positionné séparément.

Le nombre de marches dépend de la capacité du stockage. Le āb anbār Sardar-e Bozorg par exemple, a 50 marches, qui amènent à 17 m sous terre. Le āb anbār de la mosquée Nabi possède 36 marches, Haj Kazem 38, celui de la Mosquée du vendredi 35 et Zabideh Khatun 20 (tous ceux-ci sont situés à Qazvin). Afin de procurer un repos en parcourant les escaliers, de une à trois plateformes seraient construites dans l'escalier. Tous les escaliers sont linéaires.

La personne responsable du remplissage des āb anbār (à la fois privés et publics) était appelé un mirāb. En effet, il était responsable de partager le réseau kariz à divers moments. Si une maison voulait que son āb anbār soit rempli, il fallait demander au mirāb d'ouvrir le kariz vers leur réservoir. Une nuit était suffisante pour remplir un réservoir de maison typique. Le āb anbār serait aussi nettoyé une fois par an des sédiments.

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