Abbaye d'Acey | |
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Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région | Franche-Comté |
Département | Jura |
Ville | Vitreux |
Culte | Catholique romain |
Type | Abbaye Cistercienne |
Début de la construction | 1136 |
Fin des travaux | XVIIIe siècle |
Style(s) dominant(s) | Art roman / Art gothique |
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L'abbaye d'Acey, fondée en 1134, est une abbaye cistercienne située dans la commune de Vitreux dans le département du Jura, en France. Elle est actuellement habitée par une communauté de cisterciens-trappistes.
Des ermites, encouragés par l'archevêque de Besançon Anséric, s'étaient initialement établis au Val Saint Jean au pied du massif de la Serre. L'abbaye d'Acey a été fondée à proximité en 1136 sur les bords de l'Ognon par un groupe d'une douzaine de moines de l'abbaye de Cherlieu en Haute-Saône de l'Ordre de Cîteaux. Son développement rapide, concrétisé en 1184 par la fondation par la communauté d'Acey de l'abbaye de Pilis en Hongrie, a été favorisé par Anséric et le Comte Renaud III de Bourgogne. Elle reçut ainsi de nombreuses donations, la vie monastique s'affaiblissant ensuite par l'instauration du régime de la commende. Du fait de sa situation géographique à proximité de la frontière qui séparait le Duché de Bourgogne du Comté de Bourgogne, l'abbaye a également souffert en 1477 des déprédations des armées alliées de Louis XI, l'abbé supérieur étant fait prisonnier puis libéré contre rançon, elle subit en 1569 l'assaut des troupes protestantes lors des guerres de religion puis en 1595 sous Henri IV les exactions des troupes d'Assonville et de Tremblecourt. Durant le XVIIe siècle, les guerres qui opposent la France à la Franche-Comté, entraînent de nouvelles destructions. Ce n'est qu'après le traité de Nimègue en 1678, que la communauté peut panser les plaies de ces évènements et remettre en valeur les cultures et les vignobles, qu'elle possédait notamment à Vauchange. Toutefois, un incendie ravage à nouveau l'abbaye en 1683, alors que la nef centrale de l'église s'était déjà effondrée en 1650 par suite d'un défaut d'entretien sur une longueur de 30 mètres. Le XVIIIe siècle est marqué par d'importants travaux de restauration entre 1745 et 1771 sous la direction de l'architecte Attiret de Dole, la nef étant fermé au niveau de la deuxième travée du chœur.
En 1994, les verrières de l'église ont été remplacées par l'œuvre du peintre Jean Ricardon et du maître verrier Pierre-Alain Parot. L'abbaye, est aujourd'hui occupée par 23 moines cisterciens-trappistes.
L'église est aujourd'hui celle construite par les fondateurs au XIIe siècle. Nef de huit travées avec collatéraux, chœur à chevet plat, croisillons ouvrant vers l'Est sur deux chapelles alignées à fond plat. Le cloître, du XVIIIe siècle, abrite une intéressante piéta.