Abbaye de Saint-Riquier | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Picardie | ||
Département | Somme | ||
Ville | Saint-Riquier | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Abbaye et Abbatiale | ||
Rattaché à | Diocèse d'Amiens (siège) | ||
Début de la construction | 625 | ||
Fin des travaux | XVe siècle | ||
Style(s) dominant(s) | Gothique | ||
Protection | Classé MH | ||
Localisation | |||
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L'abbaye de Saint-Riquier est fondée vers 625 par Riquier (Richarius), fils du gouverneur de la ville de Centula (actuellement Saint-Riquier). Elle fut embellie par Dagobert Ier et sous l'abbé laïc Angilbert, gendre de Charlemagne.
La période de splendeur de l'abbaye se situe sous le règne de Charlemagne. L’abbaye carolingienne fut entièrement financée par Charlemagne lui-même. Les travaux furent engagés dès 789 ou 790 et achevés en 799. Elle serait la première à comporter un westwerk ou massif occidental. En cela, elle fait figure de précurseur et servit de modèle pour de nombreuses abbayes construites par la suite (Corvey).
L'abbaye est alors une véritable entité administrative de l'empire et elle exerce son autorité administrative sur une ville entière, riche à la fois d'une population civile et d'une garnison militaire regroupant plus de 100 chevaliers.
En 845 puis 881, les Normands dévastent Saint-Riquier. L'abbaye est ensuite restaurée mais vers l'an mille, elle menace de tomber en ruine et est entièrement reconstruite.
En 1131 elle fut incendiée par le Hugues III de Campdavaine, comte de Saint-Pol.
Entre 1257 et 1292, d'importants travaux sont entrepris à l'initiative de l'abbé Gilles de Machemont, qui fait élever notamment les arcades du chœur et une partie du transepts actuel.
Elle est ruinée successivement au XVe siècle par les Bourguignons et par les Armagnacs en 1421, puis incendiée en 1554. Un immense bâtiment de style classique, accolé à l’abbatiale, y succède.
Au XVIe siècle, le roi Philippe II d'Espagne, fils de Charles Quint, se charge à son tour de prendre et d'incendier l'abbaye lors de sa guerre contre la Francece qui provoque la dispersion des moines. Ce sera un coup terrible pour l'abbaye qui menace de disparaître définitivement.
Cependant elle fut restaurée presque entièrement dans la seconde moitié du XVIIe siècle par l’abbé Charles d’Aligre . Vendue et en partie démolie à la Révolution, progressivement reconstruite, elle servit tantôt de petit séminaire, tantôt d’hôpital militaire avant d’accueillir, en 1953, la congrégation des Frères auxiliaires du clergé.
Rachetée par le Conseil général, elle devient en 1972 « musée départemental et centre culturel de l’abbaye de Saint-Riquier » et présente une exposition permanente sur la vie rurale, agricole et artisanale et 4 expositions temporaires par an. Dans le jardin, on peut admirer de très belles granges picardes. Le centre culturel accueille également des congrès, des colloques ou des séminaires.
Cette abbaye fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1840.