La charrue (longueur d'un sillon) est l'unité de mesure pour les terres agricoles.
On leur doit également la technique de la friche qui, en Étrurie, était limité à 9 sillons tracés, et des techniques d'irrigation très développées.
Pline le Jeune décrit l'Étrurie intérieure en ces termes :
« Le paysage est très beau. Imaginez un amphithéâtre immense, que seule la nature peut offrir : une vaste plaine spacieuse, ceinte de collines et de monts où sur les sommets poussent des forêts anciennes de grands arbres, où le gibier est abondant et varié. Depuis les hauteurs, les bois descendent les pentes ; là les collines ont une terre bonne, parce qu’il est difficile d’y trouver des roches. Ces terres ne sont pas moins fertiles que les champs situés dans la plaine [...] À leurs pieds, s’étendent de tous côtés les vignobles enchevêtrés de manière à couvrir uniformément l'espace de long en large ; et à la limite inférieure, formant presque une barrière, s’élèvent des bosquets, et encore des terrains arables, qui ne peuvent pas se labourer sans l'aide de bœufs puissants et de charrues robustes. Des prairies couvertes de fleurs produisent du trèfle, et d’autres herbes toujours jeunes et tendres. En étant irrigués, ces terrains sont des sources inépuisables »
— Pline le Jeune.
« Les campagnes non intégrées aux grandes cités présentent une structure sociale moins nettement différenciée, une hiérarchie dont le sommet est moins haut, et surtout une économie qui se cantonne longtemps au niveau de la subsistance. »
— Jean-René Jeannot, À la rencontre des Étrusques.
La propriété agricole jusqu'à l' Ager publicus du début du IIe siècle av. J.-C. appartenait majoritairement à la classe dirigeante (principes et gentilices). La production était, suivant les endroits, spécialisée dans le vin, les céréales ou l'olive. Dans les fermes des campagnes, les esclaves (servus) fournissait une abondante main d'œuvre à bon marché.
Il existait aussi des petits paysans indépendants souvent issus d'affranchis vivant de leur agriculture mixte.
« L’Étrurie aurait connu un prolétariat agraire, astreint, en échange de certaines garanties contre la violence et l’éviction, au travail des champs et au service militaire »
— Jacques Heurgon, L’État étrusque, Historia, 6, 1957, p. 70-74.
Les Étrusques se divisaient les champs avec précision, délimités par des frontières précises définies par le bornage étrusque. La division de la terre correspondait en symétrie avec celle du ciel opérée par le templum, où chaque section était sous la protection d'une divinité spécifique et interprété par les prêtres, les haruspices et les augures, l'enlèvement d'une pierre de bornage sans un contrat officiel de vente était considéré comme un acte sacrilège.
L'institution de propriété privée en Étrurie.
Les champs étaient rigoureusement délimités par des vignes qui poussaient sur des peupliers, des érables ou des ormes comme supports.
À partir du IIe siècle av. J.-C. les terres nues agricoles étaient gérées selon le modèle des latifundia que les Romains reprendront.