Science-fiction |
La SF à l’écran |
autre-A-B-C-D-E-F-G |
H-I-J-K-L-M |
N-O-P-Q-R-S-T |
U-V-W-X-Y-Z |
Le monde de la SF |
Auteurs - BD de SF |
Fandom - Prix littéraires |
Thèmes et genres |
Catégorie |
Un androïde désigne ce qui est de forme humaine, étymologiquement ce « qui ressemble à un homme ».
En science-fiction, un androïde est un robot construit à l'image d'un être humain (stricto sensu, andr désigne l'homme au sens masculin, mais même si humanoïde est parfois utilisé en alternance avec androïde, on n'hésite pas à parler d'androïde pour un robot à l'image d'une femme — quoique gynoïde est quelquefois employé). Le mot droïde, un robot dans l'univers de La Guerre des étoiles, dérive de ce sens.
Un androïde est à distinguer d'un cyborg qui est un organisme dont on a (re)construit l'organisation en fonction des logiques du vivant, généralement représenté par une créature qui mêle des parties vivantes et mécaniques.
De tous les termes désignant des machines d'apparence humaine, il est le plus ancien (XVIe siècle) ; l'androïde est un concept, qui découle des thèses mécanistes de Descartes, ou des alchimistes du Moyen Âge.
L'androïde diffère des homoncules, ou autres Golem, en ceci qu'il ne doit son existence (hypothétique) qu'à l'exercice de la Raison : Aucune intervention magique, ou divine, ne préside à sa création. Il est en outre exclusivement non biologique, au contraire par exemple d'une créature de Frankenstein.
Ignorant la notion d'« anthropomorphisme » jusqu'à une époque récente, l'homme a longtemps considéré la forme humaine comme la plus sacrée d'entre toutes, car potentiellement présente en toutes choses (la forme d'un nuage, d'une racine de mandragore, etc.), preuve, s'il en faut, de la proximité de l'homme et de son Créateur. Sans ce concept d'androïde, qui rationalise et désacralise le corps humain, jamais les automates de Vaucanson n'auraient vu le jour, non plus que les travaux fondamentaux de Vésale, en médecine, sur la dissection de cadavres humains. Disons plutôt qu'il est le fruit précoce de la rationalisation de la conscience occidentale.
Concrètement, l'androïde est à l'origine de la grande mode des automates, qui dura jusqu'à la fin du XIXe siècle ; dans la fiction, après les Contes d'Hoffmann ou l'Ève Future de Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, sans doute servit-il d'inspiration à l'écrivain tchèque Karel Čapek, dont la pièce RUR (Robots Universels de Rossum), en 1921, est à l'origine de l'invention du mot robot (du tchèque robota, « travail forcé », ou du russe robot qui signifie « ouvrier »). Précisons que cette pièce dépeint l'existence d'androïdes, et non de « robots » dans l'acception contemporaine du terme.