Anisakiase - Définition

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Introduction

L'anisakiase est une parasitose cosmopolite, observée surtout au Japon (après consommation de sushi et de sashimi), en Scandinavie (foies de cabillaud), aux Pays-Bas (harengs conservés ou Maatjes) et le long de la côte Pacifique de l'Amérique du Sud (ceviches).

Anisakis est un genre de nématodes parasites, qui au cours de leur vie passent par des poissons et des mammifères marins. Ils peuvent infecter les êtres humains et provoquent l'anisakiase. La consommation de poisson cru infecté par Anisakis spp. peut provoquer une réaction avec un anaphylactique chez les personnes sensibilisées dont l’organisme produit des immunoglobulines E (IgE) spécifiques.

Parasite en cause

Anisakis spp, . Pseudoterranova spp.

Familièrement appelé Ver du hareng, ver de morue, ver de baleine.

Ce sont des Nématodes de l’ordre des Ascaridida, de la famille des anisakidés.

Le genre Anisakis comprend plusieurs espèces : A. pegreffii, A, physeteris, A, schupakovi A. simplex, A. typica, A. ziphidarum).

Pseudoterranova decipiens est un complexe d'espèces.

Morphologie

Une vue au microscope électronique à balayage de la pièce buccale d'Anisakis

Les anisakidés partagent les particularités communes à tous les nématodes : plan du corps vermiforme, section transversale de forme arrondie et absence de segmentation. La cavité corporelle se réduit à un pseudocoel étroit. La bouche est placée en avant et entourée de sortes de tentacules qui servent à l’alimentation et aux sensations tactiles, l’anus est légèrement excentré par rapport à la partie arrière. L’épiderme sécrète une pellicule qui protège le corps des sucs digestifs.

Comme dans le cas de tous les parasites qui ont un cycle de vie complexe impliquant le passage dans plusieurs hôtes, quelques détails de la morphologie varient en fonction de l’hôte et l’étape du cycle de vie. Dans le stade qui infecte le poisson, Anisakis présente une forme enroulée caractéristique qui évoque un ressort de montre. Déroulé il atteint environ 2 cm. Dans l’hôte final, il est plus long, plus épais et plus robuste, en fonction de l’environnement plus dangereux qu’il trouve dans le tube digestif d’un mammifère.

Cycle biologique

Cycle biologique complexe du ver Nématode Anisakis .

Anisakis spp. a un cycle de vie complexe qui le fait passer par un certain nombre d’hôtes au cours de sa vie. Les œufs éclosent dans l'eau de mer et les larves sont mangées par des crustacés pélagiques, généralement des euphausides qui constituent le premier hôte intermédiaire. Le crustacé infecté est mangé à son tour par un deuxième hôte intermédiaire poisson ou céphalopode, tels le calmar ou la seiche. Le nématode creuse dans la paroi de l’intestin et s’enkyste à l’intérieur d’une enveloppe protectrice, d'habitude sur la face extérieure des organes viscéraux, mais de temps en temps dans le muscle ou sous la peau. Le cycle parasitaire s’achève quand un poisson infecté est mangé par son hôte définitif qui est un mammifère marin, soit des cétacés comme une baleine ou un dauphin soit des pinnipèdes comme le phoque ou encore des oiseaux de mer. Le nématode s’exkyste dans l'intestin, se nourrit, grandit, s’accouple et les œufs sortent dans l'eau de mer grâce dans les fèces de l’hôte. Comme le tube digestif d'un mammifère marin est fonctionnellement très semblable à celui d'un être humain, Anisakis spp. est capable d'infecter les personnes qui mangent le poisson cru ou insuffisamment cuit. Le genre s’est révélé présenter une grande biodiversité au cours de vingt dernières années grâce à l'apparition des techniques génétiques modernes dans l'identification et la classification scientifique des espèces. On a découvert que chaque espèce d'hôte final abrite sa propre espèce d'Anisakis spp., biochimiquement et génétiquement identifiable, à reproduction endogame. Cette découverte a permis d’utiliser la proportion d'espèces différentes issues de mêmes parents dans un poisson comme indicateur de l'identité d’une population dans les stocks de poisson.

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