Architecture médiévale en Suisse - Définition

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Introduction

L'architecture médiévale en Suisse désigne les constructions religieuses, civiles et militaires de la période médiévale situées sur le territoire de la Suisse actuelle.

Contexte

Suite à l'abandon du limes par l'Empire romain en 260, les Alamans (païens) et Burgondes (déjà chrétiens) se partagent le territoire sauf le Tessin et la Rhétie qui restent sous influence romaine. Entre le VIe siècle et le VIIe siècle, le territoire suisse passe en main des Francs qui développent le christianisme.

Les Burgondes construisent les palais et les églises en pierre alors que les maisons d'habitation étaient en bois. Les Alamans, quant à eux, s'installent dans des maisons en bois dans des villages ou fermes isolées en évitant les villes romaines et chrétiennes. Avec les Carolingiens, au VIIIe siècle, apparaissent les premiers châteaux et palais.

À partir de 1033 et le rattachement du royaume de Bourgogne, la totalité du territoire suisse fait partie du Saint-Empire romain germanique où l'ordre hiérarchique repose sur un système féodal.

Châteaux forts

La tour d'habitation du Hospenthal

Les principales familles dynastiques sont les Lenzboug, les Kybourg, les Zähringen, les Habsbourg, les Savoie, les comtes de Frohburg, de Neuchâtel, de Rapperswil, du Toggenbourg et de Werdenberg ainsi que les seigneurs de Sax. Les évêques et les supérieurs d'abbayes sont alors également de puissants suzerains.

Les familles assurent leur domination par les châteaux forts qui servent à la fois d'habitation et de moyen de défense. Leurs emplacements sont choisis selon des considérations de position stratégique ou de la possibilité de surveiller le paysage environnant. Cependant, on trouve des châteaux au bord des routes comme le château de Nidau, entourés d'eau comme le château de Chillon, sur une hauteur comme le château de Lenzbourg, dressés sur des promontoires rocheux comme le château de Mesocco, barrant une vallée, dissimulés dans une grotte (Balm, Vaz) ou taillés dans le roc.

La forme la plus simple du château est la tour d'habitation isolée comme au Hospental. De fait, ils sont souvent constitués d'une tour d'habitation autour de laquelle sont aménagées deux cours regroupant l'économat, les écuries et les étables. Seuls quelques grands châteaux possédaient un immeuble d'habitation avec salle et chapelle indépendante comme les châteaux de Berthoud, Chillon, Kybourg ou Mesocco.

La noblesse ne parvenant pas à s'imposer durablement, la plupart du millier de châteaux que comptait la Suisse datent du XIe siècle et de la première moitié du XIIe siècle.

À partir du XIVe siècle, le pouvoir passe progressivement des seigneurs féodaux aux villes. Les châteaux sont progressivement démantelés, certains sont rénovés et d'autres sont transformés. Des tours du château de Chillon sont surélevées après 1375, le château de Lucens est reconstruit en 1476, le château de Neuchâtel est agrandi dans un style baroque. À Bellinzone les fortifications de la ville sont renforcées par une muraille et une série de châteaux, les châteaux de Bellinzone, constitués entre les XIIIe et XVe siècles avec notamment le Castelgrande (Xe et XIe siècles) sont inscrits au patrimoine de l'humanité de l'UNESCO.

Les cantons suisses étendent leur souveraineté. Ils transforment les châteaux en bailliages : Trachserwald (1408), château de Thoune (1429), château d'Aigle (1475) par exemple.

Par ailleurs les anciens maîtres ayant conservé leurs droits transforment également leurs châteaux, comme celui de Frauenfeld.

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